Une récente étude contredit l’idée selon laquelle le traitement hormonal substitutif serait très bénéfique quel que soit l’âge.
Dans le cadre de ces travaux, publiés dans le dernier numéro des Archives américaines de médecine interne, plus de 10.000 femmes âgées de 63 ans en moyenne ont été interrogées à propos de leur santé mentale et physique, de leur mode de vie social, de leur vitalité et de leurs affects. L’interrogatoire était mené avant qu’elles ne prennent le traitement et un an après l’avoir pris. Elles étaient divisées en deux groupes de 5.000 femmes ayant toutes subis une hystérectomie (ablation de l’utérus): le premier prenait des oestrogènes, le second un placebo. Selon les résultats, les femmes prenant des oestrogènes présentaient moins de problèmes de sommeil, mais plus de difficultés sociales que celles sous placebo. Dans l’ensemble, les critères de qualité de vie étaient améliorés dans les deux groupes. Les participantes faisaient partie de l’étude officielle américaine « Initiative pour la santé des femmes » (Women’s Health Initiative), chargée d’évaluer les risques et les bénéfices des traitements hormonaux sur une longue période. L’utilisation de ces traitements a chuté après la découverte en 2002 de leur influence directe sur l’augmentation des risques cardiovasculaires, de cancer du sein et de certains accidents vasculaires cérébraux. Les résultats de cette nouvelle étude, centrée sur l’utilisation des seuls oestrogènes, font écho aux précédentes données selon lesquelles l’association d’oestrogènes et de progestatifs n’a que peu d’effet sur la qualité de vie des femmes les plus âgées. Dans les deux groupes, moins de 3% des femmes se sont plaintes d’une mauvaise qualité de vie et, pour 40% d’entre elles, les critères étaient excellents après un an de traitement.