Société

Merja Zerga réhabilitée

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Ce projet, d’une durée de 18 mois et d’un montant global de 489.922 euros (1euro=11,117dh) dont 417.642 euros financés par l’Agence espagnole de coopération internationale (AECI) dans le cadre de son programme Azahar au profit de SEO/Birdlife, a notamment pour objectifs la promotion d’un tourisme durable et l’éducation à l’environnement. En vertu de cet aménagement, signé en présence du Haut Commissaire, Abdeâadim Lhafi, et de l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Luis Planas, il est également prévu l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et l’identification des menaces sur la biodiversité de la réserve. La lagune de Merja Zerga qui couvre une superficie de 7.300 ha constitue la plus importante zone humide marocaine en tant que site d’escale et d’hivernage de plusieurs milliers d’oiseaux migrateurs.
En plus de son importance écologique indéniable, la lagune est également une zone productive qui fournit aux populations riveraines de nombreuses richesses. La signature de cet aménagement coïncide avec la Journée mondiale des zones humides célébrée cette année sous le thème de « La diversité culturelle et biologique des zones humides ».
La superficie globale des zones humides à travers la planète est inférieure à 6%. Au Maroc, plus de 80 sites de zones humides ont été répertoriés depuis la ratification par le Maroc de cette convention, dont 4 sont déjà inscrits sur la liste Ramsar à savoir outre Merja Zerga, Sidi Boughaba (Kénitra), les réserves biologiques d’Aguelmane-Afennourir (Ifrane) et la lagune de Khnifiss (Tan Tan).
Actuellement, une vingtaine de sites sont proposés. La convention Ramsar du nom de la ville iranienne qui a abrité la signature en 1971 du traité intergouvernemental, sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leur ressources. « Tout l’intérêt de la gestion de ces zones est de trouver une forme d’équilibre entre les aspects sociaux, les aspects économiques et les impératifs écologiques », a affirmé le Haut Commissaire dans une allocution à cette occasion. Le Maroc, a-t-il rappelé, est un pays qui est situé dans une zone de climat aride dans sa majeure partie du territoire, et en même temps soumis dans ses zones humides à des pressions de différentes natures, aussi bien climatiques qu’humaines. C’est pourquoi, ces zones humides restent d’un intérêt majeur notamment en raison de leur fragilité due aux variations climatiques, a-t-il souligné. Ces changements climatiques constituent, selon lui, des tendances lourdes au long court, et qui vont certainement influer sur un certain nombre d’équilibres, sur lesquelles « nous sommes appelés à trouver de nouveaux modes de gestion à même de nous permettre de gérer les écosystèmes d’une façon durable « , a-t-il dit. Il faut, a-t-il dit, sensibiliser la conscience collective, populations locales et opérateurs sur place sur la fragilité de cet écosystème « fragile mais en même temps intégrer leur préoccupation sociale et les données économiques dans ce système de gestion durable ». M. Lhafi a fait part, dans ce contexte, de sa satisfaction de « travailler avec nos amis espagnols » dans le cadre de Merja Zerga pour en faire une zone pilote, dans l’objectif de « généraliser ce système de gestion aux autres sites ».
M. Planas qui s’est réjoui de la récente visite des Souverains espagnols au Maroc, une visite qui a permis, a-t-il dit de « sceller le partenariat stratégique et également les liens de profonde amitié entre les deux pays », a souligné à cet égard que le Maroc, à lui seul, représente, 50% des fonds de coopération destinés aux pays du Maghreb  » dans le cadre du programme Azahar. Le programme Azahar est une initiative de l’AECI qui consiste en un effort de coordination de tous les acteurs publics et privés de la coopération espagnole en faveur du développement durable, de la protection de l’environnement et de la conservation des ressources naturelles dans le bassin méditerranéen.
La coopération espagnole au Maroc concentre ses efforts notamment vers les provinces et préfectures du nord du Royaume. « Nous sommes fermement convaincus que l’environnement est un bien commun et une responsabilité partagée « , a affirmé le diplomate, se félicitant que ce projet contribue à la « conservation de la biodiversité et au développement des populations rurales ».
Les deux parties devaient se rendre dans la journée au site de « Merja Zerga » pour inaugurer une unité de développement locale figurant dans les activités envisagées dans le projet. Au Haut Commissariat, l’on se félicite de ce projet dont les « retombées bénéfiques » se répercuteront sur l’amélioration des conditions écologiques et paysagères ainsi que sur la qualité de vie des populations locales tout en permettant la réhabilitation et la gestion durable des ressources. Outre « Merja Zerga », deux autres projets ont été initiés par le Haut Commissariat avec l’appui financier du Programme Life Pays Tiers de l’Union européenne, de l’Agence européenne et de l’AECI, à savoir le « Centre marocain pour les zones humides » et « Zones humides Maghreb ».

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