Le ministère se prépare normalement mais sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire et des décisions des autorités
La détérioration de la situation épidémiologique va-t-elle avoir un impact sur la rentrée scolaire? Après une rentrée 2020-2021 qui avait eu lieu à distance, les regards se tournent vers le ministère de l’Éducation nationale à moins de quatre semaines de l’ouverture des établissements scolaires. Au ministère, les responsables assurent que les préparatifs se déroulent selon un schéma normal mais sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire ainsi que des décisions qui pourront être prises par les autorités compétentes. Dans ce sens, l’Éducation nationale vient d’ouvrir le dépôt des dossiers pour bénéficier des cités universitaires. Mais, les responsables ont tenu à préciser que l’ouverture de ces cités dépendra de la situation sanitaire et surtout des décisions sanitaires qui vont en découler. Le suspens plane donc toujours sur la rentrée.
Et pour ne rien arranger, le secteur de l’éducation connait une levée de boucliers de la part des syndicats notamment concernant l’adoption d’un décret par le gouvernement relatif à l’enseignement à distance. Simple coïncidence? En tout cas, le Conseil de gouvernement avait adopté il y a deux semaines, le projet de décret n° 2-20-474 relatif à l’enseignement à distance. Ce projet de décret a été élaboré en vue de développer l’enseignement à distance, prévu par l’article 33 de la loi-cadre relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, en tant que complément de l’enseignement présentiel.
Il vise l’instauration d’un cadre juridique qui définit avec précision l’enseignement à distance, ses types, conditions et modalités, ainsi que la détermination des catégories pouvant en bénéficier. Mais les syndicats ne voient pas les choses d’un bon oeil et affirment qu’ils n’ont pas été impliqués dans l’élaboration. Affaire à suive.
Il faut préciser, par ailleurs, que l’enseignement supérieur sera également concerné par l’impact de la situation sanitaire. Dans ce sens, les responsables maintienent la même position, à savoir la poursuite des préparatifs dans un cadre normal, en attendant les décisions des autorités compétentes en fonction de l’évolution des indicateurs épidémiologiques. Le ministère vient de diffuser il y a quelques heures, un communiqué aux présidents des universités. Dans ce document, la tutelle précise les dates des inscriptions et de la reprise des cours. Concrètement, les anciens étudiants se voient fixés la date du 6 septembre prochain pour la reprise effective des cours. Pour les nouveaux étudiants, le dernier délai pour l’inscription est fixé au 10 septembre prochain, alors que la reprise effective des cours aura lieu trois jours après (le 13 septembre). Cependant, un arrêté du ministère avait précisé en juin dernier qu’en raison de l’imprévisibilité de la situation épidémiologique liée à la Covid-19, l’organisation de la prochaine rentrée se fait « dans un cadre normal », tout en incluant certains développements relatifs aux mécanismes de l’auto-apprentissage et de l’enseignement à distance.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Performance
La relation entre le Ministère et les Arefs est désormais contractuelle. En effet, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait signé, mercredi 28 juillet, des contrats de performance avec les directeurs d’académies régionales d’éducation et de formation, présidents d’universités publiques et partenaires, et des établissements publics relevant du département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
La signature de ces contrats permettra d’assurer une mise en œuvre effective des projets de la loi-cadre 51.17 relative au système d’enseignement, qui reste subordonnée à la mise en place d’un système de gestion efficace axé sur les résultats et la performance, et une meilleure corrélation entre la responsabilité à la reddition des comptes. Ces contrats permettront également de consacrer le rôle des universités, des académies et du reste des établissements publics affiliés au secteur, en tant qu’acteur clé dans la mise en œuvre des politiques sectorielles, l’amélioration de la qualité de leurs services, l’amélioration de leur situation financière, tout en soutenant leurs capacités d’investissement par la mise en œuvre de projets structurés.