Rapport annuel
La Banque mondiale présentera aujourd’hui à Tanger son rapport annuel sur le développement dans le monde 2023 : migrants, réfugiés et sociétés. Et c’est en partenariat avec le ministère marocain de l’économie et des finances et l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, que le coup d’envoi de la présentation nationale de l’édition 2023 dudit travail a été donné à la Faculté de médecine et de pharmacie.
Le groupe d’experts a présenté les grandes lignes du rapport de l’instance mondiale aux représentants institutionnels, du monde académique et de la société civile. Ont été présents également Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme du Maroc, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, François Reybet-Degat, représentant résident du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc, et Bouchta El Moumni, président de l’Université Abdelmalek Essaâdi. L’événement a été orienté vers les enjeux et les opportunités pour les migrants et les sociétés d’origine et de destination.
«Près de 2,5 % de la population mondiale, soit 184 millions de personnes, dont 37 millions de réfugiés, vivent actuellement en dehors de leur pays de nationalité. Même si les écarts majeurs de bien-être et les chocs tels que les conflits et la violence ont toujours motivé les personnes à quitter leur pays d’origine, le paysage migratoire évolue de manière indéniable en raison des changements climatiques et démographiques qui exacerbent les autres facteurs de déplacement de la population et stimulent la concurrence mondiale pour les travailleurs et les talents», a rappelé, à juste titre, le groupe de recherche. Tel que conçu, le rapport sur le développement dans le monde 2023 : migrants, réfugiés et sociétés, rassemble des concepts basés sur l’économie appliquée, des données récentes et le droit international pour formuler des recommandations politiques.
La capacité du migrant à s’intégrer dans la société de destination et les motifs sous-jacents de la migration inclus dans une matrice «match and motive» permettront d’évaluer et de recommander de manière simultanée des politiques aussi bien pour les pays d’origine que les pays de destination. Plus de 300 participants ont pris part à la conférence, dont des membres d’institutions, du monde académique, des organisations de développement, des ONG et des étudiants de l’enseignement supérieur. La question migratoire interpelle. Le Maroc considéré comme plaque tournante vers l’Europe, l’eldorado pour les migrants, devra mettre les bouchées doubles sans plus tarder pour maîtriser le phénomène en régulant tout d’abord les flux humains issus de la migration.
Recenser les personnes, identifier les compétences, former celles qui sont aptes à se reconvertir, tels sont les enjeux d’une politique migratoire pensée et repensée en fonction de la question géostratégique qui interpelle plusieurs pays d’Afrique et qui pousse des milliers de personnes à fuir, pour ne citer que le Soudan, le Burkina Faso et le Ghana. La partie civile en présence devra s’y atteler sans plus tarder pour que les personnes en présence sur le territoire national puissent vivre dignement. L’indice du développement humain n’en sera qu’amélioré. A suivre…
