La culture, point de rencontre entre civilisations ancestrales, a été le principal objet de la rencontre tenue mercredi par l’Université Mohammed V, l’ambassade du Royaume d’Espagne, et le Centre Capaiuc, à la présidence de la Faculté Mohammed V de Rabat, sous le thème «Miguel de Cervantès et la tolérance religieuse».
Véritable rempart contre l’intolérance, la culture promeut la paix. Le discours de haine et de violence qui nourrit la tension entre religions n’a pas sa place dans l’histoire étroitement liée entre le Maroc et l’Espagne. Ainsi, l’œuvre de Miguel de Cervantès, premier romancier et dramaturge de l’époque moderne, avait rompu avec l’époque médiévale et sa vie est une ode à la tolérance. C’est ainsi que son parcours inspira l’idée de la liberté car on distingue «chez Cervantès, héritier du syncrétisme philosophique de la pensée arabo-musulmane, un esprit marqué de tolérance envers ceux qui pensent différemment».
Au sujet de la tolérance, le secrétaire d’Etat espagnol à la culture, José Maria Lassalla, confie à ALM que «le débat était très intéressant, il est très important de parler de la tolérance entre la civilisation musulmane et la civilisation chrétienne dans le contexte actuel». Et de poursuivre que «ce genre de conférences permet de rapprocher davantage les deux cultures, le programme «Visages, culture espagnole aujourd’hui» est un exemple parmi d’autres du travail qu’on fait pour améliorer les relations de coopération en matière culturelle entre le Maroc et l’Espagne». Et de relever que «les relations entre les deux pays sont excellentes en ce moment et le futur sera encore meilleur».
Le professeur Mohammed Nourredine Affaya, écrivain et penseur marocain, quant à lui, souligne que «face aux querelles des images, aux conflits des interprétations, aux actes de violence de toutes parts, comment espérer trouver un possible vivre-ensemble dans ce monde que tout le monde partage, et œuvrer pour une «transcendance émotionnelle» afin de neutraliser les déviances et éluder les dérapages qui se produisent au nom de la religion».
Leila Ouchagour
(Journaliste stagiaire)