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Mise au point : Meknès : Mise au point de Belkora

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Suite à la publication de différents articles relatifs au traitement du dossier du transport urbain à Meknès par l’actuel Conseil municipal dans la livraison de votre journal Aujourd’hui le Maroc du 27/09/2005, nous usons de notre droit légal de réponse pour dénoncer la désinformation et saisir cette occasion pour éclairer l’opinion publique locale et nationale sur le véritable déroulement de ce dossier ; car nous n’avons rien à cacher et nous assumons pleinement nos responsabilités dans la transparence totale.
Certes, nous n’avons pas de leçons à vous donner en matière de déontologie du métier de journaliste, mais l’on peut regretter, toutefois, une certaine impartialité dans la façon dont le dossier du transport urbain de Meknès a été rapportée au public.A titre de rappel, ce dossier a été malheureusement hérité par le présent conseil. Il fallait donc reprendre ce dossier avec son historique pour que le lecteur puisse émettre un jugement objectif.
L’équipe actuelle, qui a la lourde tâche de présider la destinée du Conseil municipal de Meknès, est prête à rendre compte de son bilan pour les deux premières années. Nous souhaitons que la gestion du passé puisse être aussi rapportée aux lecteurs. Tous les dossiers doivent être ouverts.
Quant au dossier du transport, nous considérons qu’il a été géré  efficacement avec un coût qui s’appelle malheureusement "temps" et qui a été source de beaucoup de gênes pour les Meknassis; nous le reconnaissons et nous en convenons, mais il n’y a pas d’autres choix. Allez voir ce genre de dossiers dans d’autres villes du Maroc combien de temps  cela exige.
 Pour être plus  exhaustif, il faut aussi ajouter  que le concessionnaire assume une part de responsabilité. A ce sujet, le dossier  complet du transport est à la disposition  de tout journaliste qui souhaiterait l’étudier; il a été même distribué lors  de la réunion du 4 juillet 2005, date de la signature de la convention.
 
Rappel de certains faits
Depuis 1983, tous les indicateurs de la Régie de transport étaient au rouge. Les subventions répétitives estimées à 70 millions de Dh n’ont pas permis de redresser la situation financière de la RATUM. En 2003, le tableau de bord de la RATUM était catastrophique : 330 millions de Dh de dettes sociale, commerciale et fiscale, un parc de bus vétustes, 15 en circulation pour une population de 500 000 habitants, un ratio de 30 ouvriers par bus qui n’existe nulle part  ailleurs dans le monde. Qui est derrière cette situation ? Voilà la vraie question!
L’opération de la concession du service du transport urbain a commencé depuis décembre 2003 (juste trois mois après les élections) date de la session extraordinaire sur la gestion déléguée du transport urbain de la ville de Meknès. Cette opération s’est déroulée dans la transparence totale et avec le soutien, l’orientation et la coopération des experts du ministère de tutelle.
En raison de la lourdeur du passif social, le  premier appel a été infructueux. Avant le lancement du deuxième appel d’offres en juin 2005, le volet social a été réglé. Cet appel a abouti à la signature officielle du contrat le 4 juillet 2005 en présence du wali de la région de Meknès-Tafilalet. Le concessionnaire devrait mettre en service une partie des bus au courant du mois de septembre. Malheureusement, il n’a pas honoré ses engagements. A ce propos, les précisions suivantes méritent d’être soulignées :
1- La concession du service du transport urbain a fait l’objet d’un appel d’offres international. Les règles du jeu étaient claires et transparentes. Le dossier contenait le règlement de la consultation, le projet de convention et ses annexes.
2- La convention stipule dans l’article 32 relatif aux charges d’exploitation ce qui suit: «le concessionnaire supporte toutes les charges nécessaires pour l’exploitation du service concédé. Il assure à ses risques et périls et sous sa seule responsabilité l’équilibre financier de la concession. Il ne peut prévaloir d’aucune qualité pour solliciter quelques avantages que ce soit à l’égard des obligations fiscales ou douanières en vigueur». Ce point relatif à l’exonération totale des droits de douane pour les bus d’occasion importés a été largement discuté avec le concessionnaire. A maintes reprises, nous avons souligné que c’est un dossier qui nous dépasse en tant que Commune, car il est du ressort de la Commission d’investissement qui est présidée par le Premier ministre. Malgré cela, nous l’avons soutenu dans les premières démarches, suite à une réunion avec un responsable du Ministère du Commerce.
3- Concernant le garage (parking) de la RATUM, il ne figure nulle part dans la convention de concession. En outre, aucune promesse n’a été donnée à ce propos. Nous  avons toujours demandé au concessionnaire de nous faire parvenir une proposition détaillée pour l’exploitation dudit garage. Malheureusement, sa proposition, envoyée le 03/08/2005, ne mérite même pas d’être étudiée. L’offre était un dirham symbolique pour une durée de 18 mois ?! Un terrain de 2 ha, situé à 2,5 km du centre-ville, composé d’un dépôt destiné à abriter plus de 100 bus, des ateliers généraux et bureaux et d’une station d’appoint gasoil et de lavage des véhicules, à un dirham symbolique!. Non personne n’accepterait une telle offre ! A titre de rappel, la société qui a occupé la deuxième place dans l’appel d’offres a proposé de louer ce garage pendant une période maximum de deux ans contre une valeur de 900 000 de dirhams par an avec option d’achat pour un montant de 30 millions de dirhams. Pour rassurer l’opinion publique nous rappelons que le délai maximum d’entrée en service des bus est de trois mois.
Quant à la gestion de la ville, notre bilan est là. Il est consultable et verifiable. A titre d’indicateurs, les Meknassis doivent savoir que nous avons réalisé un excédent budgétaire dépassant les 23 millions de dirhams pour la première fois dans la gestion communale à Meknès. Le taux d’accroissement dans le domaine de la construction et d’urbanisme a atteint 350% grâce au guichet unique pour l’octroi des autorisations de construire. Les recettes des panneaux publicitaires et des piscines municipales sont respectivement passées de 0.4 à 2.5 et de 0.4 à 1.13 millions de dirhams. Les dépenses relatives au téléphone sont passées de 2 à 0.5 million de dirhams, celles relatives au carburant et aux assurances ont chuté de moitié. A cela s’ajoute la sédentarisation des marchands ambulants et la simplification des procédures administratives. Toutes ces réalisations se font avec les moyens dont nous disposons, à savoir 15% du budget général de la Commune, soit 20 millions de dirhams. Tout cela n’est qu’un début, Meknès mérite plus!. Enfin, toutes les accusations qui m’ont touché personnellement sont un pur mensonge nous réservons notre propre droit de poursuite judiciaire pour diffamation contre tous ceux qui essaient de nuire à ma reptation et à ma dignité.

Abou Bakr Belkora
Président de la Commune
urbaine de Meknès

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