SociétéUne

Mobilité urbaine : Plusieurs villes dans le viseur de l’Intérieur

© D.R

Stationnement, circulation, transport urbain

[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]

La croissance rapide de la population et l’urbanisation des villes impactent directement le déplacement des populations et les infrastructures de transport des hommes et des marchandises.

[/box]

Crise de transports, circulation intense, trafic perturbé… Les problèmes de circulation font partie intégrante du quotidien des grandes agglomérations. La croissance rapide de la population et l’urbanisation des villes impactent directement le déplacement des populations et les infrastructures de transport des hommes et des marchandises. Pour y remédier, le ministère de l’intérieur s’attaque aux problèmes de mobilité urbaine dans plusieurs villes.

Problèmes de transport à Rabat-Salé-Témara : La lumière au bout du tunnel ?
Trouver une solution commune pour le transport urbain. C’est en tout cas la démarche proposée par le ministère de l’intérieur pour 3 villes (Rabat-Salé et Témara). En effet, à travers l’Établissement de la coopération intercommunale (ECI) de l’agglomération de Rabat-Salé-Témara «Al Assima», le ministère de l’intérieur et la wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra ont lancé un appel d’offres pour l’élaboration d’un plan de mobilité urbaine durable (PMUD) en faveur de 15 communes réparties sur 3 préfectures (préfecture de Rabat, préfecture de Salé, préfecture de Skhirate-Témara). La tutelle indique que le périmètre d’action devra s’étendre également aux préfectures avoisinantes comme Casablanca, Khémisset et Kénitra. Ce plan, anciennement appelé plan de déplacement urbain, est une démarche de planification sur 15 ans, établi pour élaborer une stratégie globale en matière d’organisation de la mobilité sur l’ensemble du territoire et des déplacements, explique la tutelle. Il permettra l’émergence d’un projet commun sur les déplacements urbains et intercommunaux.

Dans le détail, l’agglomération Rabat-Salé-Témara est confrontée à plusieurs défis liés à l’organisation des modes de transport, dont particulièrement la concurrence entre les modes de transport, l’absence de hiérarchisation des modes et le manque d’intégration modale ou encore la multiplication de dispositifs informels ou artisanaux, selon le ministère de l’intérieur. Sur le plan pratique, l’offre de transport est de plus en plus inefficace, elle est accompagnée d’une baisse du rendement et génère la congestion, la pollution, la consommation énergétique, des nuisances diverses et la déperdition de l’information, indique la même source. Et pour cause, le transport urbain de l’agglomération est composé de concessions de lignes de bus privées auxquels s’ajoutent petits et grands taxis, transport scolaire, transport administratif, ainsi qu’une offre informelle (à savoir transport clandestin, triporteurs et charrettes dans les quartiers périphériques). Par ailleurs, l’évolution de la mobilité dans l’agglomération est en nette croissance par rapport à la population. En termes de chiffres, le nombre d’habitants atteindra 2,54 millions en 2024 contre 2,16 millions en 2014, soit une hausse de 18% en l’espace de 10 ans. Plus illustratif, 1,94 million de déplacements mécanisés par jour sont attendus en 2024 contre 1,49 million de déplacements mécanisés enregistrés en 2014 (soit une hausse de 30% en une seule décennie).

Déplacement urbain : Un plan de circulation pour la ville ocre
Lors du week-end et pendant les vacances, la ville de Marrakech se voit submergée par un flux intense de circulation au niveau de ses principaux quartiers. Ceci engendre des problèmes de stationnement et de trafic, notamment dans le quartier des affaires Guéliz et les principales artères permettant de desservir le secteur Guéliz-Centre Médina. A titre d’exemple, la mise en circulation des bus électriques sur l’axe Hassan II avec une priorité relative aux carrefours n’a pas été accompagnée d’une organisation du schéma de circulation autour de cet axe, précise la commune. L’arrivée prochaine des lignes de transport en commun BHNS (Bus à haut niveau de service) sera également prise en compte par l’étude. Sur le plan urbanistique, plusieurs projets d’aménagement sont réalisés ou en cours d’élaboration dans la ville laissant présager la multiplication de constructions (à savoir logements et commerces). Des villas se transforment en immeubles attirant un flux plus important de véhicules.

C’est pourquoi la commune de Marrakech a lancé récemment un appel d’offres pour la réalisation des études de plan de circulation et des études de stationnement du quartier concerné. L’aire de l’étude est limitée à l’Avenue Moulay Abdallah, l’Avenue Mohammed 6, l’ancienne médina, quartier Mellah et quartier Koudia. L’objectif étant de mettre en œuvre des recommandations du Plan de déplacements urbains (PDU) de la ville de Marrakech. Ainsi, il s’agit de trouver des solutions pour la problématique de stationnement, proposer des schémas de circulation avec capacités de voies en tenant compte des principaux enjeux de la commune. Ceux-ci concernent, entre autres, l’aménagement des chemins pétons et cyclables, ou encore des solutions pour la circulation des poids lourds (faciliter par exemple le ramassage des ordures et la circulation des transports en commun ainsi que le transport scolaire).

Articles similaires

EditorialUne

Pas de répit…

Le bilan des 30 premiers mois du mandat du gouvernement sorti des...

ActualitéUne

6ème concours marocain des produits du terroir : 7 prix d’excellence décernés

Sept prix d’excellence ont été décernés lors de cérémonie de remise des...

ActualitéUne

Le Groupe Crédit Agricole du Maroc lance son offre d’affacturage à travers sa filiale « CAM Factoring »

Le Groupe Crédit Agricole du Maroc (CAM) a lancé, jeudi à Meknès...