Société

Mohamed Ennassiri : «Le programme d’urgence nécessite une efficacité dans l’acte»

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ALM : Quels sont les handicaps qui s’opposent aujourd’hui, au niveau de la région, à la pérennisation des objectifs du plan d’urgence ?
Mohamed Ennassiri : Il y a lieu de signaler d’une part la réticence, voire la résistance d’une minorité qui n’arrive toujours pas à suivre le rythme imposé par le programme d’urgence. En effet, ce programme nécessite une rapidité et efficacité dans l’acte. Il implique également l’initiative personnelle et l’anticipation. D’autre part, le programme d’urgence a apporté une nouvelle culture qui se base sur la gestion par projet, la contractualisation, la gestion participative et la gestion axée sur les résultats. D’où la nécessité d’un recyclage, voire d’une formation de tous les acteurs pédagogiques. En outre, l’étendue de la région peut parfois constituer un handicap, car il n’est guère aisé de pouvoir communiquer entre les différents piliers du système éducatif dans une région à l’accès difficile.

Peut-on dire aujourd’hui que l’école a tous les dispositifs nécessaires pour jouer pleinement ses fonctions ?
Bien entendu, le programme d’urgence a favorisé la réalisation du concept de décentralisation et de déconcentration préconisé dans la Charte nationale de l’éducation et de la formation. Aujourd’hui, l’école jouit d’une certaine autonomie lui permettant de gérer le quotidien avec flexibilité, comme elle peut, aussi, développer des liens de coopération avec des partenaires locaux, régionaux et même internationaux. Dans le cadre du projet de l’établissement scolaire mis en exergue par le programme d’urgence, les acteurs pédagogiques sont, maintenant, en mesure de promouvoir la qualité de la vie scolaire et de lutter contre le redoublement, la déperdition et le décrochage scolaires.

On parle aujourd’hui d’une approche pédagogique d’intégration. En quoi consiste cette approche ?
La pédagogie d’intégration est une sorte d’activation de la pédagogie par compétence qui consiste à créer un lien entre l’école et son environnement social, culturel et économique. La pédagogie d’intégration a relevé ce défi tant espéré, préconisé par la Charte nationale de l’éducation et de la formation, à savoir l’ouverture de l’établissement scolaire sur son environnement. Ce faisant, elle a permis à l’apprenant de s’intégrer, comme il se doit, dans son milieu socio-culturel. C’est dire l’importance de la dimension sociale des apprentissages de la pédagogie d’intégration.

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