Société

Mohammédia à l’abri des inondations

Chaque fois que l’oued El Maleh sort de son lit, les habitants de la ville de Mohammédia sont exposés au danger des inondations. En décembre 2001, la ville a connu d’importantes inondations ayant occasionné d’énormes dégâts matériels et un grand malaise pour la population de la ville.
Désormais, cette ville est à l’abri des crues incessantes et dévastatrices de l’oued El Maleh. En effet, avec la coordination de tous les services concernés, une analyse du phénomène a été effectuée. Dans ce cadre, la Lyonnaise des eaux de Casablanca (LYDEC) a réalisé une étude et un modèle numérique des écoulements de l’oued en aval du pont de la route principale n°1. Alors que le ministère de l’Equipement s’est intéressé à l’amont du bassin versant. L’ensemble des résultats a permis de présenter un programme de travaux coordonnés. Le coup d’envoi des travaux de ce dispositif de protection de la ville a été donné mardi dernier par le wali de la région de Casablanca, Driss Benhima.
L’étude et la modélisation réalisées ont, notamment, permis d’identifier un panel de mesures de nature à garantir à la ville un niveau de protection contre une crue d’un débit de 140 mètres cubes par seconde, seuil fatal qui a été franchi l’année dernière, causant d’énormes dégâts matériels.
L’élément majeur de ce dispositif de protection est le canal de délestage devant intercepter, en cas de crue, un débit de l’ordre de 90 mètres-cubes par seconde depuis le canal traversier actuel pour les évacuer directement vers la mer. Résultat. Le débit complémentaire de 50 mètres-cubes par seconde transitera par le cours du lit actuel de l’Oued sans pour autant générer un débordement vers la ville basse. Le tracé de ce canal sera perpendiculaire au lit de l’Oued, entre le Golf Royal et la Samir. Un modèle réduit est en cours de réalisation en vue d’intégrer au mieux ce canal dans l’environnement des marais.
Dans ce dispositif de protection, la LYDEC a pris en charge tous les travaux de curage du lit majeur de l’oued en amont et en aval du pont portugais. Ce dernier dispose de trois arches principales en lit mineur et de huit arches en lit majeur. Ces dernières arches ne pouvaient plus jouer pleinement leur rôle compte tenu des dépôts de sédiments qui s’étaient accumulés depuis plusieurs années, 15000 mètres cubes, et du développement des végétaux. La firme française a également pris en charge le déblaiement de la zone basse humide, zone naturelle d’expansion des crues, de tout un ensemble de gravats qui avait été déposé depuis longtemps.
En somme, ce sont près de 40.000 mètres cubes, soit près de seize camions, de matériaux qui ont été déblayés et envoyés en décharge. La zone naturelle d’expansion des crues, qui était en 1986 d’environ 1000 hectares, est réduite aujourd’hui avec l’avancée de l’urbanisation à près de 200 hectares.

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