Mohammedia n'est pas totalement à l'abri des crues de l'oued Maleh qui avaient ravagé la ville en 2002.
Ce constat est la conclusion d'une étude sur la protection de la ville de Mohammedia contre les inondations qui a été présentée mercredi 9 juillet 2014, lors d'une réunion tenue en présence de Charafat Afilal, ministre déléguée chargée de l'Eau et les acteurs locaux.
Le rapport réalisée par un cabinet d'études marocain, tire la sonnette d’alarme : les ouvrages mis en place au lendemain des crues ravageuses en 2002 n'assurent pas une protection à 100 % de la ville contre les inondations. Le dispositif existant composé notamment du canal de délestage, le barrage et les digues doit être consolidé au plus vite et tant qu’il est temps, bien que le risque est pour l’heure de moindre importance, préconisent les auteurs de l'étude.
Selon eux, il est tout aussi nécessaire de valoriser et de mettre à contribution la zone humide à proximité du Golfe de Mohammedia ainsi que les Dayas (Mares temporaires) dans la commune de Beni Yakhef, vu leur rôle important dans l'atténuation de la force des crues. En somme, il sera question d’une sorte de barrage naturelle contre les crues.
Pour se protéger définitivement Mohammedia du risque des inondations, surtout dans la zone Ouest à proximité des unités industrielles et de la raffinerie, une réunion technique se tiendra prochainement à la Préfecture de Mohammedia. Son objectif sera de définir les moyens de parades et surtout mobiliser les partenaires et les ressources nécessaires pour la réalisation de ce plan de sauvetage. Un plan auquel seront associés, outre le ministère délégué chargé de l'eau et la préfecture, la commune urbaine de Mohammedia, l'Office national des chemins de fer (ONCF) ainsi que les industriels.