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Mortalité due au cancer de sein: Une moyenne de 4000 cas par an

© D.R

«Au Maroc, le cancer de sein est dominant en termes de mortalité».

Le constat est établi, mardi lors d’un webinaire consacré par la société MSD à cette maladie au MENA, par Amr Shafik, professeur à la faculté de médecine relevant de l’Université Ain Shams en Egypte, qui fixe le taux de cette mortalité à «19% pour ce type de cancer au titre de l’année 2020 dans la Méditerranée orientale». Le tout en s’appuyant aux chiffres de l’OMS pour cette région.

4372 décès jusqu’à l’année 2019
En détail, l’incidence en termes de cas s’élève, tel que le détaille le spécialiste, au nombre de 9755 au Maroc en 2019. «Quant aux décès, ils se chiffrent à 4372 cas pour la même année», ajoute le pofesseur en présentant les cas d’incidence, de décès et d’incapacités subies dans la vie à cause d’un cancer de sein chez la femme dans la région nord-africaine. De plus, le cancer de poumon au MENA enregistre un taux de 11.6% en 2018 par rapport au taux mondial. Dans ce classement régional, le Royaume est placé en première position. «Au Maroc, les nouveaux cas s’estiment à 6,488, soit 13.5%. Ce cancer, qui y arrive en deuxième position, a causé la mort de 6,397 cas, soit 21.9%», avance l’expert qui pointe le tabagisme du doigt. Là aussi, le taux de prévalence est élevé dans le Royaume par rapport à d’autres pays avec 31.5% pour les hommes et 3.3% pour les femmes. Et ce n’est pas tout.

Chiffres sur les centres de thérapie au Maroc
Pr Shafik révèle même le nombre d’infrastructures consacrées au traitement de cette pathologie. «Les centres de radiothérapie s’élèvent à 20. Tandis que les accélérateurs linéaires s’estiment à 36», énumère-t-il en établissant des comparaisons avec d’autres pays. Dans ce sens, il cite la Tunisie qui a 11 centres et 12 accélérateurs contre 15 et 34 respectivement pour l’Algérie. «L’Egypte dispose de 68 centres et 96 accélérateurs», poursuit-il. A propos de la thérapie, le spécialiste précise que la chimiothérapie est communément utilisée au MENA qui en fait un usage de routine. Elle est à base de différents agents comme le platinum, les taxans, permetrexed, topotecan, etoposide, vinorelbine, cyclophosphamide, vincristine et doxorubicin entre autres. «L’afatinib est peu commun au moment où le ceritinib est rare», enchaîne-t-il. Par l’occasion, Pr Shafik ne manque pas de recommander d’avoir «tous types de thérapies».

De bonnes nouvelles
Cependant, l’intervenant se veut optimiste par rapport au taux de survie. Dans ce sens, il ressort une étude consacrée au fardeau mondial de la maladie au titre de 2019. «Ce taux de survie s’est considérablement amélioré durant les trois dernières décennies», commente-t-il en avançant le chiffre de 10 millions de décès en 2020, selon l’OMS, soit un sur six décès à cause de cette maladie. Quant à ce fardeau mondial du cancer, il est, tel que le poursuit le praticien intervenant, plus lourd dans les pays à moyens et bas revenus. «L’augmentation de la charge de ce fardeau est estimée à 60% dans les décennies à venir avec une hausse prévue dans les pays arabes», pronostique-t-il.

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Proposition d’un registre de cancer

En même temps, Pr Shafik s’exprime sur une nouvelle démarche. «On ne peut lutter contre ou prévenir ce que l’on ignore. C’est pourquoi un registre de cancer est important pour offrir des données sur des décisions prises dans un contexte local», suggère-t-il en prenant ce registre pour pierre angulaire afin d’établir un plan de contrôle de la maladie. Pour lui, ce registre peut prendre la forme d’une institution ou d’un bureau responsable de la collecte, du stockage, de l’analyse et de l’interprétation de données liées au cancer dont la mission sera entre autres de calculer les taux destinés à quantifier le niveau de différents cancers afin de faciliter la priorisation et la prise de politiques dédiées. «Seulement 8% de la population mondiale atteinte de cancer sont inclus dans les registres consacrés à la maladie et seulement 1% de cette population est en Afrique», poursuit-il en mettant en avant des entraves comme les ressources faibles et les infrastructures informatiques inappropriées à la santé, le manque de registres de décès, les données inappropriées, les tabous culturels entre autres. Cela étant, ce weibinaire était l’occasion de présenter les expériences d’autres pays comme l’Arabie Saoudite où le cancer de sein est également élevé et les Emirats Arabes Unis où un modèle de partenariat public-privé offre un accès à une thérapie ciblée.

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