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Mortalité infantile et maternelle : Le Maroc en passe de réaliser les ODD

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L’espérance de vie des Marocains a augmenté de 30 ans en 50 ans

Indicateurs : Lors d’une session sur «la généralisation des services de santé de qualité et de la protection sociale», organisée dans le cadre de la 7ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale, le ministre de la santé a passé en revue les principaux acquis du système de santé.

Le Maroc a réalisé d’importants progrès dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Le taux de mortalité maternelle a baissé de 78% et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans de 71%. Le Maroc est ainsi en passe de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) en la matière. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, lors d’une session thématique axée sur «la généralisation des services de santé de qualité et de la protection sociale», organisée dans le cadre de la 7ème édition du Forum parlementaire international sur la justice sociale.

Rappelons qu’un rapport élaboré récemment par plusieurs organisations, à savoir l’Unicef, l’OMS, la Banque mondiale et la Division de la population du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, avait révélé que le taux de mortalité infantile est passé de 64 décès pour 1.000 en 1990 à 15 décès pour 1.000 en 2021. Le nombre de nourrissons décédés s’est établi à 10.000 en 2021 contre 45.000 en 1990. Pour sa part, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans au Maroc est passé de 81 décès pour 1.000 naissances en 1990 à 18 décès pour 1.000 naissances en 2021, soit une réduction annuelle de 4,8%.

A noter que le nombre de décès des enfants âgés de moins de 5 ans est passé de 58.000 en 1990 à 34.000 en 2000 puis à 12.000 décès en 2021. Lors de cette session le ministre a fait savoir que le taux de naissances dans les établissements de santé a connu une augmentation de 55%, ce qui constitue un indicateur positif, au côté de l’indice du taux des enfants vaccinés contre les maladies infantiles. L’espérance de vie à la naissance a augmenté de 30 ans en l’espace de 50 ans. Quant aux taux de fécondité, celui-ci a baissé en passant de 7 dans les années 60 à 2,4 actuellement. Par ailleurs, M. Ait Taleb a mis en avant l’importance de la généralisation de la protection sociale, qui constitue une priorité nationale et une responsabilité partagée, à travers l’amélioration de l’accessibilité aux services de santé et de leur qualité. Le ministre a insisté sur l’importance d’une répartition égale et équitable et d’une meilleure gouvernance de l’offre de soins.

Une nouvelle stratégie de développement sociale
La ministre de la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aouatif Hayar, a souligné que la protection sociale est un outil indispensable pour préserver la cohésion sociale, lutter contre la précarité, promouvoir la justice territoriale et sociale et prévenir les risques liés à la détérioration de l’état de santé, au handicap, à la maladie, au chômage, à la vieillesse, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. «La pandémie de la Covid-19 a donné aux pays l’opportunité de mettre en place des systèmes de protection sociale plus adaptés et plus résilients et d’adopter une approche prospective dans la gestion des risques», a-t-elle indiqué.

En application des Hautes orientations royales, le ministère de la solidarité a adopté une approche participative et inclusive, à travers le lancement, en décembre 2021, de larges consultations nationales dans toutes les régions du Royaume. Ces consultations ont permis au ministère d’élaborer une nouvelle stratégie, qui repose sur une nouvelle vision des interventions du pôle social et table sur le renforcement du lien social, la garantie de la dignité, la réalisation de l’égalité, le renforcement de la résilience des familles et des individus. Cette nouvelle stratégie jette les fondements d’une nouvelle architecture sociale, à travers le lancement, pour la première fois, du guichet social numérique unifié «GISSR» basé sur la proximité, la numérisation, la durabilité et la mise en place d’incubateurs sociaux pour l’insertion des catégories précaires.

De son côté, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Khalid Safir, a fait remarquer que la CDG a accompagné les politiques publiques en matière de protection, par le biais de la gestion d’une série de programmes sociaux, tels que le Fonds de solidarité familiale dédié aux indemnités accordées aux femmes divorcées et abandonnées et les Fonds de travail visant à octroyer des indemnités complémentaires aux victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. En outre figure l’aide directe aux veuves qui prend en charge leurs enfants en âge de scolarité, ainsi que le programme «Tayssir» en vue d’ encourager la scolarisation des enfants et mettre fin au décrochage scolaire.

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