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Mortalité maternelle et néonatale : Le manque de sages-femmes affecte la qualité des soins

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Il n’existe que 4 sages-femmes pour toutes les 1.000 naissances attendues, selon le dernier Rapport national sur l’état de la pratique de sage-femme dans le Royaume, alors que l’Organisation mondiale de la santé a fixé un minimum de 6 sages-femmes pour 1.000 naissances.

L’Association nationale des sages-femmes au Maroc célèbre ce 5 mai la journée mondiale de la sage-femme  sous le thème «Sages-femmes, ouvrons la voie avec la qualité des soins». Une rencontre sera organisée ce samedi 5 mai à Rabat en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) pour débattre du rôle de la sage-femme dans l’atteinte des Objectifs de développement durable.  Les évaluations des stratégies du ministère de la santé en matière de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ont montré que les deux principales circonstances des décès sont liées à la qualité des soins et l’iniquité dans l’accès aux services.

En 2010, l’enquête de l’audit confidentiel sur les décès maternels avait  révélé que la proportion de décès évitables au Maroc est de 73% et l’amélioration de ces indicateurs ne peut être réalisée sans améliorer la qualité englobant les soins obstétricaux d’urgence et les soins essentiels du nouveau-né. Par la suite, la 6ème enquête nationale sur la population et la santé familiale pour l’année 2017 avait pointé du doigt  la persistance de l’iniquité entre milieu urbain et rural. En effet, le ratio de la mortalité maternelle au Maroc a atteint  72,6 décès pour 100.000 naissances vivantes avec un taux de 44.6 décès/100.000 naissances vivantes en milieu urbain et  111.1 décès  pour 100 000 naissances vivantes  en milieu rural.

Ainsi, l’amélioration de l’accessibilité à des services de santé impose des sages-femmes en nombre suffisant pour prodiguer des services de qualité englobant les soins obstétricaux d’urgence et les soins essentiels du nouveau-né. Bien que le nombre des sages-femmes ait augmenté au cours de ces  dernières années, l’offre réelle demeure insuffisante pour répondre aux besoins de la population cible. Il faut rappeler à ce sujet que le rapport du FNUAP qui avait été publié en juin 2014 avait révélé que le Maroc ne dispose que de 2.684 sages-femmes pour 9.200.000 femmes en âge de procréer (entre 15 et 49 ans). Au Maroc, il n’existe que 4 sages-femmes pour toutes les 1.000 naissances attendues, selon le dernier Rapport national sur l’état de la pratique de sage-femme dans le Royaume, alors que l’Organisation mondiale de la santé a fixé un minimum de 6 sages-femmes pour 1.000 naissances. Il faut rappeler qu’avec la loi n° 44 .13, cette profession est mieux encadrée. Cette loi qui a été publiée au Bulletin officiel du 7 juillet 2016 définit les prérogatives, les lieux de pratique et les conditions d’exercice des sages-femmes. En outre, elle prévoit des sanctions à l’encontre des personnes qui exercent la profession de sage-femme dans l’illégalité, notamment pour celles qui n’ont pas les diplômes requis. Ces dernières risquent des peines allant d’un mois à deux ans de prison, des amendes comprises entre 5.000 et 20.000 dirhams, ainsi qu’une interdiction d’exercer pour une durée de 2 ans (maximum). Le Fonds des Nations Unies pour la population, en partenariat avec les associations des sages-femmes au Maroc, a lancé récemment  un appel à consultation pour l’élaboration des textes d’application de la loi n°44.13 relative à l’exercice de la profession de sage-femme.

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