«Télévision, jeux vidéo, écrans virtuels et violence scolaire» est le thème débattu lors d’un point de presse à l’occasion de la nouvelle rentrée universitaire de la Faculté des sciences de la santé de l’Université Mundiapolis organisé récemment à la Fondation du Roi Abdul Aziz Al-Saoud à Casablanca par le corps académique de la Faculté.
Cette conférence de presse a suscité l’intérêt d’un large public composé de professeurs, de professionnels de la santé (pédopsychiatres, psychiatres, pédiatres, psychologues, psychomotriciens, orthophonistes, etc.), des étudiants de la Faculté des sciences de la santé de l’Université Mundiapolis et de parents confrontés à cette problématique. Au fait, avec l’invasion de notre quotidien par la télévision, les tablettes, les smartphones et les jeux vidéo, l’enfant subit des stimulations trop fortes affectant toute sa sphère sensorielle et que si l’adulte a la faculté de se protéger des sur-stimulations quotidiennes, le bébé et l’enfant en sont incapables. Dans ce sens Amine Bensaid, président de l’Université Mundiapolis, a signalé que «cette problématique est au cœur des préoccupations des parents en cette rentrée scolaire».
Et de poursuivre : «Forte de ses 20 ans d’expérience au service de l’enseignement supérieur privé, l’Université Mundiapolis est engagée à former des professionnels de santé avec des compétences multiples, des capacités à travailler dans les divers domaines de leur spécialité, ouverts sur les sciences et les technologies pour accompagner le développement et les besoins du secteur de la santé du Royaume». De son côté, Suzanne Robert-Ouvray, docteur en psychologie clinique, psychothérapeute, kinésithérapeute et psychomotricienne, a expliqué que «l’enfant a besoin de sensations variées pour construire sa pensée et comprendre le monde, mais certaines stimulations sont nocives car elles dépassent son seuil de tolérance et ne peuvent pas être intégrées».
Suzanne Robert-Ouvray a cité les 3 aspects de la désorganisation psychomotrice qui apparaissent chez des enfants de moins de 10 ans ayant été victimes des abus sensoriels, à savoir un défaut de cohérence sensorielle entre ce que voit l’enfant sur les écrans et ce qu’il ressent d’une manière consciente ou inconsciente (troubles neurovégétatifs), un auto-centrage et un isolement affectif (bouleversements dans la représentation de soi) et la création de fantasmes violents (illusions proprioceptives). Elle a par ailleurs précisé que «l’enfant sur-stimulé est un enfant qui souffre.
Cela porte atteinte à ses capacités de se construire et à sa manière de se penser comme humain, de penser le monde et de penser les autres et que pour lui éviter au maximum cette souffrance psychique, il faut lui procurer dans une relation stable et respectueuse, la considération, la protection, la reconnaissance, la réparation dont il a besoin pour traverser, prendre conscience et intégrer les choses dures de la vie».