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Mustapha Benhamza : «La mise en vente des gadgets sexuels est de nature à inciter les jeunes à la débauche»

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ALM : Le premier sex-shop dans le Monde arabe a ouvert ses portes au Bahreïn. Quel commentaire en faites-vous?
Mustapha Benhamza : La question qu’on doit poser est celle de savoir quelle serait la valeur ajoutée des magasins de ce genre pour les sociétés arabo-musulmanes, si ce n’est que le profit pour ces magasins? La réponse est très simple. Ces sex-shops ne sont d’aucune utilité. Bien évidemment, l’être humain est censé entreprendre les relations sexuelles dans le cadre de la vie conjugale, de par son instinct. Ni les hommes, ni les animaux, ni même les insectes n’ont besoin que quelqu’un leur explique comment procéder ni leur fournir des outils bien déterminés pour les aider à faire cela. L’idée consistant à ouvrir des magasins dédiés  spécialement à présenter des produits sexuels est née de la pensée capitaliste qui utilise tout et ne se soucie de rien pour réaliser le maximum de profit, notamment le corps humain qui a une attractivité spécifique. Ce qui importe pour le capitalisme n’est nullement le bien être de l’humanité. Il conçoit tout de l’angle de la rentabilité financière.

Que dit la religion à ce propos?
Vous savez qu’au Maroc les jeunes hommes ne sont généralement pas en mesure de constituer une famille qu’après la trentaine. La mise en vente des gadgets sexuels dans des magasins est de nature à exciter les jeunes et les inciter à la débauche ni plus ni moins, alors que nul n’est censé entreprendre des relations sexuelles extra-conjugales. En plus, l’être humain n’est autorisé à regarder que les organes génitaux de son conjoint, il n’est pas autorisé à regarder des illustrations ou des représentations de ces organes. En Islam, l’homme n’est pas autorisé à montrer les parties de son corps qui peuvent être source d’excitation pour autrui,  alors que l’Occident ne croit pas à cette logique. Il n’est pas question ainsi d’emprunter le pas au capitalisme et à l’Occident.

Donc, vous dites qu’au Maroc, il n’est pas nécessaire d’avoir des sex-shops?
En fait, nous avons plusieurs autres priorités. Par exemple, on dit qu’au Maroc 350.000 est le nombre de personnes qui lisent des journaux. Le défi à relever est de stimuler le besoin de la lecture chez les jeunes et de promouvoir la culture, alors que l’ouverture des magasins des gadgets sexuels est de nature à développer l’intérêt des jeunes à la sexualité. Alors que ceci se fait naturellement dans le cadre de la relation conjugale.

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