ALM : Que pensez-vous du contrôle continu dans la cadre de la pédagogie d’intégration (PI)?
Mustapha Benjarti : La nouvelle réforme de l’Education a mis fin aux pratiques traditionnelles au niveau des méthodes d’enseignement, des pratiques de la classe et de la gestion des ressources humaines. Actuellement des circulaires ministérielles précisent clairement les formes et les modalités du contrôle continu ainsi que les mesures opérationnelles entreprises au niveau de l’encadrement, de l’organisation, du suivi et de l’exploitation des résultats et du calcul de la moyenne générale du contrôle continu. D’autres notes ministérielles ont aussi précisé les espaces et les composantes des unités d’enseignement concernées sans oublier le temps imparti au contrôle continu.
Comment était régi le contrôle continu dans le cadre de la pédagogie par objectifs (PPO)?
La mise en place de la PPO a permis l’élaboration d’un système d’évaluation qui prend en compte les notes des exercices écrits et oraux, des devoirs et du comportement de l’apprenant. Malheureusement, le profil de l’élève est resté en deçà des finalités souhaitées par les instances éducatives. Je pense que ceci est dû à des facteurs liés étroitement aux compétences professionnelles des enseignants, à d’autres inhérents à la nature et aux niveaux intellectuels des élèves et aux contenus à enseigner. La critique qu’on peut adresser à cette logique d’évaluation, sous forme de contrôle continu, réside dans le fait que de nombreux élèves pourraient être victimes de l’échec scolaire qui tue la curiosité et le désir d’apprendre.
Quelles sont, selon vous, les perspectives d’avenir du contrôle continu ?
D’autres mesures devraient être prises en compte par les enseignants pour remplir le livret individuel de suivi. Il s’agit de repérer, au plus tôt, les difficultés rencontrées au cours des apprentissages. Ce qui permettra d’instaurer un système de soutien apte à lutter contre le décrochage scolaire. Ceci étant, tous les partenaires de l’Education et de Formation sont tenus de travailler en concertation pour réaliser les résultats escomptés. En plus, l’approche participative est très convoitée dans la perspective d’instaurer un système d’accompagnement au profit des élèves en difficulté.