Société

Ne touchez pas aux sans-papiers !

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A l’approche du 1er juillet, date de la fin du "sursis" accordé par le ministre de l’Intérieur français Nicolas Sarkozy aux jeunes sans-papiers scolarisés et à leurs familles pour quitter la France, la mobilisation s’intensifie dans plusieurs villes de l’Hexagone. A Toulouse, des centaines de personnes, parents d’élèves, professeurs et associations ont manifesté mercredi 28 juin devant la préfecture de Haute-Garonne en guise de protestation contre l’expulsion de ces élèves et de leurs parents. "Non à l’expulsion des sans-papiers", tel est le slogan des manifestants.
Selon les organisateurs de cette chaîne de solidarité à savoir le Réseau éducation sans frontières (RESF), les manifestants étaient près de 400 personnes. Ils ont appelé à la régularisation de la situation des sans-papiers dont le nombre est évalué par le RESEF de 50.000 à 100.000 personnes. Parmi les personnes menacées d’expulsion se trouvent des Marocains. Zakia Abchir, une mère marocaine de trois enfants, s’est vu refuser la demande de regroupement familial. Elle a reçu le 24 avril une lettre lui signifiant qu’elle avait deux mois pour quitter le territoire français. La jeune mère est arrivée en France en 2002 en compagnie de son enfant Rafik. Elle a rejoint son mari, chauffeur de son état, installé à Toulouse depuis 20 ans et détenteur d’un titre de séjour, rapporte l’agence MAP. Depuis, Rafik a entamé son cursus scolaire. La famille Abchir compte deux autres enfants plus jeunes nés à l’Hexagone. Pour soutenir la famille Abchir, des parents et leurs enfants, des conseillers régionaux et généraux, des membres du Réseau éducatif sans frontières et la Ligue des droits de l’Homme se sont rassemblés mardi 20 juin devant l’école primaire où est scolarisé l’enfant Abchir. Dans une déclaration à la presse, la directrice de l’école a indiqué que «les parents en apprenant la situation ont décidé de faire une pétition pour permettre à ces enfants de rester en France». Près de 600 signatures ont été déjà recueillies.
 

 Les syndicats interpellent Jacques Chirac


Les syndicats de la CGT, la CFDT et l’Unsa ont écrit jeudi 29 juin au président de la République Jacques Chirac pour lui demander, à l’occasion du 14 juillet, de «faire en sorte que les autorités renoncent aux poursuites contre les immigrés, parents sans papiers d’enfants scolarisés» en France, rapporte l’AFP.
 Ils demandent aussi que les autorités françaises «s’engagent à tout mettre en oeuvre pour accélérer la régularisation de toutes ces familles, en élargissant les critères de l’admission au séjour, dans l’intérêt des enfants, énoncés dans la circulaire du 13 juin 2006».
Celle-ci, notent-ils, "prévoit la reprise des expulsions pour les familles qui ont pu bénéficier d’un sursis jusqu’à la fin de l’année scolaire. Elle autoriserait la régularisation d’une partie des familles concernées".
Des syndicats de l’Education à Paris ont annoncé également dans un communiqué leur "ferme intention de rappeler aux autorités tout élève qui serait manquant à la rentrée" et ont prévenu que "pas un seul enfant ne devra manquer" lors de cette rentrée 2006.

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