La question du contrôle de la gestion budgétaire locale constitue un volet important des réflexions en cours sur la gestion publique, a affirmé l’universitaire Abdelatif El Atrouz, pour qui la rénovation du contrôle des budgets locaux est un outil indispensable à l’optimisation de la gestion publique locale.
Intervenant lors d’une journée d’études à Meknès sur la problématique du contrôle des deniers publics au Maroc, M. El Atrouz, enseignant chercheur à la Faculté de droit de Meknès, a souligné que des expressions telles « la bonne gouvernance locale », « la mise à niveau de l’administration locale » ou « le pacte de bonne gestion », renvoient inévitablement à la manière dont sont gérées les affaires publiques locales.
Elles réfèrent également à la nécessité de revoir et de redéfinir les missions et la démarche de contrôle des opérations budgétaires des collectivités locales.
Les dérapages, les gaspillages et les scandales qui « éclaboussent » la vie publique locale malgré les différents mécanismes et structures de contrôle existants, a-t-il poursuivi, posent avec acuité la question de l’efficience du contrôle.
Le contrôle doit être accompagné d’un véritable assainissement de la vie locale, à travers, notamment, un changement de la perception du mandat électif, une moralisation de la gestion et un renforcement du rôle des entités décentralisées, a-t-il expliqué. L’objectif de la manifestation, qui s’inscrit dans le cadre du programme scientifique de la faculté de droit de Meknès, est de contribuer à l’enrichissement du débat sur la situation actuelle des mécanismes, structures et techniques de contrôle des finances publiques et les actions à entreprendre pour améliorer l’efficacité des différents organismes de contrôle des dépenses publiques, aussi bien au niveau du budget général de l’Etat qu’au niveau des finances locales.