La délégation ad hoc «Sahara» du Parlement européen doute, dans un rapport soumis le 4 juillet dernier à la commission des Affaires étrangères du Parlement à Strasbourg, qu’un «référendum puisse être organisé ab initio» au Sahara marocain. La délégation, présidée par Catherine Lalumière (France), s’était rendue dans les camps de Tindouf en octobre 2001 et au Maroc en février 2002. Dans son rapport, la délégation considère que le «projet d’accord-cadre doit naturellement être pris en considération» et «qu’il peut constituer l’une des bases d’une véritable négociation entre les parties». Elle précise qu’un «accord politique» préalablement «négocié et accepté» par toutes les parties est nécessaire.
Le rapport évoque, d’autre part, les «conditions très dures» imposées aux personnes vivant dans les camps de Tindouf, en Algérie, ainsi que le «drame des familles divisées». Le texte rappelle aussi que des prisonniers marocains sont encore détenus dans les camps de Tindouf «sans explication». Au sujet de la proposition de partage du territoire, la délégation européenne souligne les multiples difficultés» que recèle cette formule.
«couper en deux le territoire (…) pourrait créer des difficultés considérables», souligne le rapport. Les Euro -députés ont enfin relevé que «l’Algérie a toutes les raisons de considérer que la persistance de ce conflit lui donne en mains un moyen de pression sur son voisin marocain, tout en lui conservant le rôle de défenseur» du droit à l’autodétermination.