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Nouvelle stratégie pénitentiaire: Le Maroc veut des prisons plus humaines

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Mercredi, le Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, a annoncé à Rabat l’adoption d’une nouvelle stratégie basée entre autres sur l’humanisation des conditions de détention et la préparation des détenus à leur réinsertion. «Cette nouvelle stratégie implique une redéfinition de la carte pénitentiaire pour faire de la prison un service public vital de proximité, à l’image des autres services et la généraliser par la suite conformément au nouveau découpage régional du Royaume», a t-il indiqué.

La situation dans nos prisons est toujours déplorable. A commencer par la surpopulation carcérale qui est due en grande partie à la détention provisoire qui concerne 80% des détenus et  au retard enregistré dans le jugement des affaires. Pour remédier au surpeuplement dans nos prisons, 10 nouveaux établissements pénitentiaires d’une capacité de 13.000 lits verront le jour d’ici la fin de l’année. En outre, 37 projets  d’une capacité de 45.000 lits sont prévus à l’horizon 2018.

Selon le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, l’état des constructions, l’architecture, l’entretien des prisons constituent les principaux points de l’opération du contrôle engagée par la parquet général et les institutions des droits de l’Homme. Mais en attendant des prisons plus humaines, notre système pénitentiaire présente d’innombrables dysfonctionnements. En 2013, le CNDH avait donné un aperçu de la situation dans nos prisons dans son rapport intitulé «La crise dans les prisons». Le Conseil avait déploré «l’absence de contrôles et d’inspections efficaces», le «recours excessif» à la détention provisoire et la lenteur des procès. Le rapport avait également pointé du doigt  les mauvais traitements à l’encontre des détenus qui «se manifestent par des coups portés aux moyens de bâtons et de tuyaux, la suspension sur des portes à l’aide de menottes, les coups administrés sur la plante des pieds, les gifles, les pincements à l’aide d’aiguilles, les brûlures, (…) le déshabillage forcé». Aux mauvais traitements qu’ils subissent comme les autres, s’ajoute  le manque, voire l’absence totale de tout contact avec le monde extérieur.   
 

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