Une visite terrain a été organisée le 16 novembre
Le Groupe OCP accélère son «programme eau» à travers des projets de préservation des ressources hydriques et l’abandon progressif de l’utilisation des eaux conventionnelles. A ce stade, il faut dire que le Groupe couvre 31% de son besoin en eau par des ressources non conventionnelles avec l’objectif d’atteindre 100% en 2026. Au cœur de cette stratégie, l’entreprise a entamé plusieurs chantiers dont les stations d’épuration des eaux usées et le pipeline d’eau dessalée Jorf Lasfar-Khouribga qui avancent à grands pas. «Notre stratégie en matière d’eau s’articule autour de trois principaux piliers.
Le premier pilier concerne l’optimisation, le deuxième pilier est relatif à l’utilisation des eaux non conventionnelles et le troisième pilier se fonde sur la recherche & développement en partenariat avec UM6P et JESA. En ce qui concerne l’optimisation plusieurs chantiers sont déjà ouverts et sont en cours pour réduire notre consommation d’environ 15% à l’horizon 2024», explique Chatabi Abdessamad, chef de projets des stations d’épuration au niveau d’OCP, lors d’une visite organisée par le Groupe le 16 novembre 2022 au niveau du site de Khouribga.
État d’avancement
Depuis juin 2022, un projet d’extension de la Station d’épuration des eaux usées (STEP) de Khouribga et la construction de deux nouvelles STEP à Kasbat Tadla et Fquih Ben Saleh ont été lancés. Parallèlement, les équipes du Programme eau du site de Khouribga sont à pied d’œuvre pour le projet d’acheminement des eaux traitées de la STEP de la ville de Beni Mellal vers ses unités industrielles. Le taux d’avancement de la STEP de Kesbat Tadla est de 80%, celle de Fqih Ben Saleh atteint 15% et l’extension de la STEP de Khouribga est de l’ordre de 5%. En 2010 déjà, le Groupe OCP avait lancé la STEP de Khouribga avec l’objectif de remplir la totalité des besoins en eau de la laverie Mrah Lahrech, produisant 5 MM3 d’eaux non conventionnelles.
Il y a près de six mois, le projet d’extension y a donc démarré afin de doubler ses capacités de production pour atteindre 10 millions de mètres cubes en juin 2023. En même temps, l’année 2022 a également connu le lancement des travaux de construction de la STEP de Kasbat Tadla. Cette station permettra de produire 2,2 millions de mètres cubes d’eaux par an. A travers ce projet qui sera complétement opérationnel en mars 2023, les eaux usées de la ville déversées au niveau d’Oued Oum Er Rabia seront conduites vers la future station de Kasbat Tadla pour épuration. Après l’étape de traitement, les eaux épurées alimenteront les installations industrielles de lavage des phosphates de Khouribga via les conduites OCP des eaux industrielles existantes. A l’exemple de Kasbat Tadla, la troisième station dont les travaux ont également démarré en juin 2022 sera opérationnelle dès juin 2023. Dans cette perspective, la STEP de Fquih Ben Saleh disposera d’une capacité de production de 5 MM3. En plus de ces trois STEP qui permettront la production de 17,2 MM3 d’eau, OCP a signé un accord avec la province de Beni Mellal pour l’acheminement des eaux de la STEP de Beni Mellal dont la capacité de production est de 7 MM3 portant ainsi la capacité globale des 4 STEP à 24,2 MM3.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Comment fonctionne une STEP ?
Le Groupe OCP fait usage des eaux non conventionnelles pour laver les phosphates après leur extraction. Dans ce schéma, la laverie Merah Lahrach située au niveau du site de Khouribga fait partie des premières au monde à recourir aux eaux usées épurées provenant de la STEP située dans la ville. Pour en saisir l’intérêt, il est essentiel de comprendre le processus de fonctionnement des STEP. Celui-ci se base sur un procédé d’épuration biologique qui consiste à éliminer la pollution carbonée à travers plusieurs files de traitement, à savoir : eau et boue avec traitement, filtration, extraction et séchage, puis gaz avec stockage et valorisation. Ce processus permet à OCP de recourir à des eaux non conventionnelles et par conséquent favoriser la préservation des ressources hydriques et en même temps d’éviter le déversement des eaux usées et polluées dans la nature. Si l’on prend à titre d’exemple la STEP de Kasbat Tadla, la mise en place d’une unité d’hydrolyse thermique centralisée à Fquih Ben Saleh permettra de réduire à 50% le volume des boues générées, d’augmenter la production du biogaz valorisable et d’hygiéniser les boues.
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