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On les voit dans tous les quartiers: Ces commerces qui fleurissent pendant le mois sacré

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Pendant les jours normaux Ahmed et sa femme reçoivent des commandes d’amis ou de proches pour préparer les pâtisseries marocaines comme les cornes de gazelles, ghribate, makrout et les babouches au sésame mais pendant le Ramadan c’est chebbakia qui marche le mieux.

Ramadan est souvent l’occasion pour les commerces de faire un chiffre d’affaires important. Certains en profitent pour commencer des travaux de restauration de leurs façades ou d’aménagement de leur intérieur, d’autres choisissent d’intensifier leur activité à l’image des commerces de quartiers. Toutefois certains changent même les produits exposés pour vendre les denrées les plus demandées durant le mois sacré.

Ainsi, on voit pousser un peu partout dans nos villes des points de vente spécialisés dans la vente de chebbakia, sellou, betboute, pizza ou quiches et autres broches à base de pâtes feuilletées. Il s’avère même que les particuliers se mettent aussi à la vente et à la commercialisation de certains produits le temps d’un mois. C’est le cas de la famille de Ahmed, un retraité de l’administration, qui chaque Ramadan ouvre son garage pour vendre tous les produits que les Marocains affectionnent. Il était 15h lorsque le rideau du garage du domicile de Ahmed a ouvert laissant sortir la saveur des préparations dans sa cuisine.

Après le dur labeur des préparatifs le père de famille explique : «C’est ma femme qui a eu l’idée, on a pensé que cela nous ferait une bonne occupation pendant le mois sacré et en même temps c’est une bonne rentrée d’argent». Le commerçant saisonnier souligne qu’il vaut mieux investir son temps dans une activité rentable que de rester à la maison sans occupation. Il explique que ses filles mettent également la main à la pâte en aidant leur mère. Pendant les jours normaux Ahmed et sa femme reçoivent des commandes d’amis ou de proches pour préparer les pâtisseries marocaines comme les cornes de gazelles, ghribate, makrout et les babouches au sésame mais pendant le Ramadan c’est chebbakia qui marche le mieux. Retraité, le commerçant s’est orienté vers la vente des produits alimentaires dont les Marocains raffolent. Deux heures avant le coucher du soleil, les clients affluent en masse et les étalages sont presque vides. Dans un autre quartier de Maarif, Jaafar est un étudiant qui passe le plus clair de son temps au lycée. Agé de 16 ans il explique que malgré l’approche des examens il s’est senti obligé de sortir son chariot ambulant pour vendre du jus d’orange au coin de la rue. Il confie que cette activité lui permet d’aider sa famille dans le besoin.

Il explique qu’il achète les oranges d’un de ses amis commerçants et ne le rembourse qu’une fois que son jus est écoulé. Le prix de la bouteille de 1 litre est de 15 dirhams alors que d’autres la vendent à 20 DH, indique-t-il. Le jeune rêve d’avoir un local pour la vente de vêtements pour homme dans un centre commercial. Il avoue également qu’il a l’ambition de fonder une famille et s’installer non loin de ses parents qui avec l’âge ne peuvent plus travailler. Moumen, quant à lui, a un commerce bien connu dans le quartier, épicier il a choisi de vendre chebbakia, briouate et sellou dans des boîtes pour ses clients dont les prix vont de 45 à 160 DH selon la qualité et les ingrédients utilisés. Il confie que le commerce saisonnier n’est pas aussi rentable que les gens le croient mais ça lui permet d’attirer plus de clientèle.

Il souligne que les gens s’arrêtent pour regarder les produits exposés puis en profitent pour rentrer à l’intérieur de l’épicerie pour acheter les produits de première nécessité.  Quant à l’origine de ces marchandises, Moumen explique qu’ils sont faits maison par sa femme et sa sœur. Il dit qu’elles espèrent arrondir leur fin de mois des rentrées comptabilisées et mieux se faire connaître par la clientèle du quartier. Au centre de Maarif, un local où les travaux sont toujours en cours expose des denrées en tout genre, les propriétaires exposent également des produits du Ramadan quelques heures avant l’appel à la rupture du jeûne, ils expliquent que même si le magasin n’est pas encore ouvert ils espèrent couvrir une partie des frais de ces travaux en attendant l’ouverture du commerce.

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