Société

On s’amuse au n°15

«La protection civile à votre service» ;c’est la réponse que l’on reçoit lorsqu’on compose le n°15. Trois pompiers se chargent de ce service en permanence, au centre de sécurité Poggi. C’est là où se trouve le Centre de Traitement d’Alerte (CTA) de Casablanca. Il reçoit tous les appels arrivant de l’extérieur. Ces appels venant atteignent une moyenne de 12 .000 par jour, selon une source de la protection civile, autrement dit une moyenne de 10 appels par minute.
Outre le n° 15 qui regroupe 120 lignes, le CTA est doté d’une ligne directe qui relie les services de la protection civile à 25 établissements de la capitale économique (hôtels et sociétés).
Il est également relié directement par une radio, aux autres centres de sécurité du Grand Casablanca ; à savoir Anfa, Chouhada, Aïn Sebaâ et Mohammédia, ainsi que par une radio exclusive à la Wilaya de Casablanca et par le biais de ce qu’on appelle un «Centre de Secours de Premier Traitement» (CPT) aux deux Centres de Secours du Méchouar et du Port de Casablanca. Trois opérateurs (des pompiers) veillent sur ce service durant vingt-quatre heures ; deux durant le jour, pour six heures chacun et un seul pour les douze heures qui restent. Chacun d’eux s’occupe des appels téléphoniques, de l’enregistrement de l’heure exacte de chaque appel, de l’intervention, du départ de l’engin, de son arrivée et de la nature de l’intervention. Ce service qui est considéré comme le coeur de la protection civile du Grand Casablanca reste à restructurer pour être perfectionné, comme nous a précisé une source de la protection civile qui a préféré garder l’anonymat. Elle nous a expliqué que parmi les 12.000 appels reçus durant les 24 heures, plus de 80 % sont des appels malveillants ou de fausses alertes. «Ces comportements ont augmenté d’une façon inconcevable avec le portable»assure la même source.
Cette dernière précise que la gratuité du n°15 a encouragé les gens à plaisanter avec ce numéro. «Il faut que les citoyens soient conscients de ce qu’ils font. Chaque appel malveillant diminue la proportion de sauver un citoyen en danger, car il attend qu’on lui réponde au moment où les autres s’amusent», explique la même source. Pour dépasser cette situation, précise la même source, il faut doter les services de la protection civile d’un CTA perfectionné qui traite les appels et les trie avant d’être reçus par l’opérateur. Car selon elle «c’est le seul moyen pour éviter ce genre de problèmes».

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