Les causes nobles émergent souvent d’idéaux simples. C’est le cas pour l’édification de la première école d’enseignement moderne pour filles au Maroc. Avec des parents, réticents à l’idée de permettre à leurs fillettes de poursuivre leur enseignement dans une même classe que les garçons, il fallait bâtir une école pour filles, juste à côté. Ce qui fut fait. Et l’école commençait à dispenser ses cours dès le 1er octobre 1919. Certes, comme pour toutes les belles choses qui débutent timidement, il n’y avait qu’une seule classe et qu’une seule institutrice. Une Française qui parlait aussi l’arabe marocain afin de sensibiliser et de convaincre. Mme Achille, de son nom, a pu convaincre un premier père (M. Ben Houari) qui a autorisé à sa fille Aïcha d’être la première fille élève de la première école d’enseignement moderne pour filles. C’est ce que gardent jalousement les archives de l’école Oum Albanine d’Oujda. Depuis, beaucoup de choses et de convictions ont changé. Aussi des dizaines de milliers de filles ont-elles pu accéder au savoir et à la connaissance. Et l’école a surtout résisté aux aléas du temps et à la prolifération des bâtisses modernes. Plusieurs de ces élèves ont assumé d’importantes responsabilités dans plusieurs secteurs. Elles ont surtout accompagné l’apprentissage de leurs enfants. Chance qu’elles n’ont pas eue avec leurs mères. Oum Albanine est devenue, par la force des choses, la réplique féminine de l’école Sidi Ziane (première école de l’enseignement moderne pour garçons au Maroc) mais elle est surtout l’espace qui a permis aux filles de jadis, les grand-mères de nos jours, d’entamer leurs premiers pas sur la voie de la modernité, de l’acquisition du savoir et de la maîtrise de certains métiers. Cela leur a aussi permis d’assumer pleinement leurs responsabilités de femmes libres. En somme, Oum Albanine a contribué à l’ouverture de la société locale sur l’apprentissage scientifique et la mutation sociale convoitée. Pourtant, Oum Albanine était sur le point de fermer ses portes au début des années 2000, à cause de la vétusté de ses édifices, si ce n’est le militantisme des membres de la Fondation Moulay Slimane pour la protection du patrimoine de la médina d’Oujda qui ont frappé à toutes les portes. Ils ont eu gain de cause auprès de l’ONG italienne «Tzichi» qui a cru en leur projet de restauration de cette école. La somme collectée a servi à la réhabilitation d’un monument de l’enseignement public qui a failli tomber dans les oubliettes de l’Histoire. Durant ses 90 ans d’existence, l’école a connu plusieurs appellations : l’École de fillettes musulmanes de 1919 à 1934, École de la place de la grande mosquée de1935 à 1944, École de la Médina de 1945 à 1951, puis École musulmane de 1952 à 1956 avant d’opter définitivement pour École Oum Albanine dès 1975. De même, douze directrices et directeurs se sont succédé sur la gestion administrative de l’école. 160 élèves poursuivent actuellement leurs études dans les six classes de l’enseignement fondamental : dont 76 filles et 84 garçons. Eh oui ! Les temps ont changé et la mixité ne pose plus problème. Lors de ses années de gloire, Oum AlBanine comptait vingt classes, réservées toutes pour l’enseignement des filles. Pour la plus ancienne institutrice de l’école, Karima Chibani (elle a regagné l’école en 1981), Oum Albanine est plus d’une école. C’est un lieu de convivialité juvénile et de solidarité sans limites. «En plus de bonnes relations que j’entretiens avec les cinq autres instituteurs et institutrices de l’école, j’ai pu tisser des liens affectifs avec plusieurs mères de mes élèves». Et d’ajouter : «La majorité de nos élèves sont issus de familles démunies. Et ce n’est que grâce au soutien de plusieurs bienfaiteurs, par le passé, et l’apport de l’opération «Un million de cartables» et les autres actions de soutien que l’ensemble de nos élèves bénéficient de cartables équipés, d’uniformes ainsi que des services de la cantine scolaire». Un autre son nostalgique est celui exprimé par une ancienne élève de l’école qui a pu réussir sa carrière professionnelle en tant qu’enseignante universitaire. «On a souvent critiqué les anciennes méthodes d’enseignement mais il faut avouer que nous étions studieuses et plus disciplinées. Tout glissait sur de l’huile tellement les rôles étaient bien assimilés», rapporte Zoulikha Izri. L’enseignante universitaire garde toujours en mémoire le coup de bâton qu’elle a reçu sur la tête alors qu’elle n’avait rien fait et les punitions que chaque élève devait subir une fois qu’il a provoqué un tapage ou un désordre qui perturbait la solennité des lieux.
Comment apprendre à votre enfant à gérer son budget ? En remettant hebdomadairement une allocation fixe à votre enfant vous lui donnez le moyen d’apprendre à gérer son argent de poche. Il y a des parents qui offrent des sous à leur enfant au gré de ses demandes, sans but précis. Mais ce n’est pas la meilleure technique, car cela donne à l’enfant l’impression de pouvoir recevoir de l’argent quand bon lui semble. Lorsque les enfants grandissent, il est important de leur faire connaître la valeur de l’argent. Lorsqu’ils sont encore adolescents, ils n’ont pas forcément l’occasion de travailler pendant l’année du fait de leurs études, mais vous pouvez commencer assez tôt à leur donner de l’argent de poche pour de menus services rendus. L’important est aussi de leur apprendre à gérer leur budget. La somme doit être suffisante pour les besoins de votre enfant, mais doit cependant demeurer sobre. A seize ans, un adolescent peut avoir envie de gérer également son budget habillement et s’acheter seul ses jeans ou ses baskets. Dans ce cas, prévoyez une somme en conséquence et soyez d’accord pour ne lui offrir que les grosses pièces de son habillement . Lorsqu’il atteint l’âge de la majorité, votre enfant peut travailler un peu pendant les vacances scolaires pour gagner un peu plus d’argent. |