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Parité – Hakkaoui : Mon texte est technique et non idéologique

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Selon Mme Hakkaoui, «le débat sous la coupole a permis d’enrichir le texte consacré à la parité et celui relatif à l’enfance. Nous sommes disposés à être réactifs à notre tour avec le Parlement».

Comment l’école et l’emploi peuvent-ils contribuer à lutter contre la discrimination à l’égard des femmes ? Le questionnement posé, vendredi à Rabat, par Driss El Yazami, lors de la conférence consacrée par le PPS et le Forum parité et égalité aux femmes, est assez pertinent. Il l’est de par le bon apport que ces deux espaces sont censés faire pour contrecarrer ce fléau. Pire encore, la discrimination sévit dans les mêmes espaces puisque ce sont les filles qui subissent les séquelles de la déperdition et les femmes qui se sentent lésées en milieu professionnel ou se voient condamnées à rester à la maison à cause de la réticence du conjoint à leur emploi.

Débat et œuvre scientifique autour de la discrimination

«Il faut fournir des efforts au niveau de l’école contre l’échec scolaire et de l’appui à l’emploi des femmes. C’est une bataille de toute la société !», estime le président du Conseil national des droits de l’Homme qui trouve que le gouvernement est à son tour responsable dans ce sens. «Il faut ouvrir un débat et engager une œuvre scientifique autour de la discrimination», enchaîne M. El Yazami en précisant que ce phénomène est implicite et non explicite. A propos des instances dont celle chargée de la parité, le président du CNDH rappelle que «c’est le Parlement qui crée les institutions».
Pour sa part, Bassima Hakkaoui espère que le Parlement «sera interactif» à l’égard de la loi relative à la parité entre autres.

C’est la mise en œuvre qui compte

Pour la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, la loi relative à la parité est «technique et non idéologique. C’est lors de la mise en œuvre qu’il faut travailler davantage !», estime-t-elle en guise de réponse aux propos qui circulent autour de l’impact de la référence politique du parti à laquelle elle appartient sur la conception dudit texte juridique entre autres. «Il fallait s’armer de patience pour que ces lois parviennent au Conseil de gouvernement», enchaîne la ministre en rappelant que «l’approche participative est coûteuse en termes de temps». Pour l’heure, les lois relatives à la parité et la violence ont été soumises au Parlement.
«Le débat sous la coupole a permis d’enrichir le texte consacré à la parité et celui relatif à l’enfance. Nous sommes disposés à être réactifs à notre tour avec le Parlement», avance Mme Hakkaoui ayant été fort appuyée par sa collègue, Charafat Afilal, lors de l’animation de l’événement. Dans ce sens, la ministre chargée de l’eau a loué les efforts de celle de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social pour rapprocher les points de vue et avoir un consensus entre les différentes sensibilités politiques. Des propos que Mme Afilal a véhiculés pour avoir accompagné une partie du travail fait par sa collègue sur la loi relative à l’instance de la parité.

Et ce n’est pas fini…

«La bataille ayant trait à l’égalité et la parité est censée continuer. Pour l’heure, nous avons atteint des stades avancés dans plusieurs domaines au moment où d’autres revendications émergent», estime le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, initiateur de l’événement en collaboration avec le Forum parité et égalité relevant du PPS. Pour Nabil Benabdellah, la question de la femme figure depuis belle lurette parmi les batailles que son parti mène. «Cependant il y a encore du chemin à faire, comme il existe des divergences», avance le SG du PPS en faisant le constat de «rupture et de préjugés».
A propos de la contribution de son parti avec celui du PJD autour de l’instance de la parité, M. Benabdellah précise que «le PPS n’a eu de confrontations ni avec le PJD ni avec Bassima Hakkaoui qui milite à son tour». Le SG du PPS a par l’occasion révélé que «des résistances ont émané de là où on ne s’y attendait pas !».
M. Benabdellah n’a pas manqué de s’adresser au président du CNDH pour rappeler qu’«il est bien d’avoir des instances constitutionnelles disposant de prérogatives, mais ce serait mieux encore de tenir en compte l’existence d’un gouvernement élu reflétant une majorité politique».

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