Société

Paroles de femmes

L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a organisé mardi à Casablanca une conférence de presse pour la présentation du rapport parallèle sur la mise en oeuvre de la convention CEDAW (convention pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes), ratifiée par le Maroc en 1993. Cette présentation intervient après l’examen du deuxième rapport du Maroc le 15 juillet par le comité des Nations unies pour l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes lors de sa 29 ème session. Les responsables de l’association, présents à New York lors de l’examen du rapport gouvernemental, soulignent que l’analyse du comité CEDAW pourrait être répartie en trois axes. Les réalisations effectuées, les préoccupations soulevées et les recommandations émises. En ce qui concerne le premier volet, le comité a noté l’existence d’un plan d’action pour l’intégration des femmes au développement, la mise en oeuvre d’une stratégie contre la violence à l’égard des femmes, l’existence d’un mécanisme de coordination sur la question des femmes auprès de la primature et l’introduction du quota pour les femmes dans la loi organique de juin 2002. S’agissant des préoccupations, le comité a soulevé notamment la lenteur dans la mise en oeuvre de la CEDAW, la persistance des mêmes problèmes soulevés lors de l’examen du rapport initial et l’absence de mécanismes de coordination avec les organisations non gouvernementales malgré le rôle qu’elles jouent en tant que forces de proposition et de mobilisation. Le comité a enfin recommandé aux responsables gouvernementaux de présenter dans le futur rapport périodique des indicateurs notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre de la convention CEDAW, la mise en place d’une stratégie nationale pour l’intégration des femmes au développement, la lutte contre la violence, la discrimination, les stéréotypes et la promotion de la participation des femmes aux postes de décision dans les domaines, économique, judiciaire et diplomatique. L’ADFM, qui s’est félicitée des points soulevés par le comité, considère que certaines déclarations avancées par le représentant du gouvernement ne sont pas réelles, précisant que les résistances aux réformes relèvent plus de l’absence de volonté politique. Et d’appeler le gouvernement à traduire les déclarations et les engagements internationaux en dispositions concrètes, accélérant les réformes en vue de répondre aux demandes du mouvement pour les droits des femmes et aux dispositions de la CEDAW, notamment le code du statut personnel, le code de la nationalité, l’accès des femmes aux postes de décision et la réforme du système éducatif. L’Association démocratique des femmes du Maroc est une association féministe, autonome, à caractère politique.

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