Le projet démocratique en Afrique n’est pas seulement un choix dicté par la conviction politique mais constitue une nécessité impérieuse dans le combat pour le développement, a affirmé Abdelouahed Radi, président de la Chambre des représentants. Intervenant lors du congrès des présidents des Parlements africains sur la démocratie et le développement, qui s’est ouvert lundi au Caire, M. Radi a souligné que les conditions favorisant le développement et le progrès ne peuvent être réunies en l’absence notamment de la stabilité politique, du respect de la volonté populaire et de la préservation des droits de l’homme. Après avoir fait observer que les institutions représentatives, les partis politiques et les élections ne peuvent suffire à eux seuls à l’instauration de la démocratie et son ancrage dans le tissu politique et sociétal en Afrique, M. Radi a exprimé la conviction que la tenue d’élections n’est pas toujours synonyme de respect de la volonté populaire exprimée à travers les urnes. Le Président de la Chambre des représentants a en outre ajouté qu’ « on ne peut concevoir une démocratie sans démocrates et sans un leadership politique convaincu de la nécessité de l’instauration de la démocratie », faisant ainsi remarquer que la démocratie se manifeste à travers notamment l’encouragement de la culture du dialogue et de la tolérance, l’acceptation des solutions négociées et le recours à la constitution et aux dispositions de la loi dans l’organisation des relations entre les différentes composantes du paysage politique. Il a également mis l’accent sur le rôle qui échoit aux Parlements africains dans la diffusion et le renforcement des pratiques démocratiques, estimant à ce sujet que la démocratie est incontournable pour réaliser le développement, combler le déficit enregistré dans les domaines économique et social et créer des richesses.La démocratie dans les pays Africains est confrontée à de multiples défis liés aussi bien à des facteurs endogènes qu’exogènes qui menacent la stabilité politique et sociale et provoquent des retombées négatives sur l’économie, a-t-il dit, citant parmi ces défis, la pauvreté, la dette et les maladies. Le NEPAD demeure une issue pour réaliser le développement durable en Afrique, a-t-il relevé.Les travaux du congrès des présidents des Parlements africains sur la démocratie et le développement se tiennent sous le thème «La démocratie et le développement» avec la participation d’une quarantaine de présidents de Parlements africains ou leurs représentants.