Société

Pas de politique dans les mosquées

La polémique autour des pêches du vendredi est encore une fois portée à l’hémicycle. A l’approche des élections, les différentes formations politiques ouvrent l’oeil et guettent le moindre écart des imams, qui pourrait donner lieu à ce que les députés qui ont interpellé le ministre des Habous et des Affaires islamiques à ce sujet, «une propagande partisane, sous couvert de la religion ».
Abdelkébir Alaloui M’daghri, ministre de tutelle des imams des mosquées a eu à répondre à une question à ce sujet lors de la séance des questions orales, mercredi à la chambre des représentants.
Le ministre a une nouvelle fois affirmé qu’il est «interdit aux prêcheurs du vendredi de se livrer à toute propagande partisane ou électorale dans les mosquées». un rappel du règlement et des règles en vigueur qui ne va pas sans une certaine mise en contexte du ministre, qui a fait remarquer que «la plupart des prêcheurs du vendredi respectent leurs engagements». Il a cependant reconnu qu’«un petit nombre d’entre eux transgresse les attributions qui lui sont confiées», déclaration qui a semblé combler d’aise nombre de députés quasi-certains de la source de ce «dérapage».
Pour M. Alaoui M’daghri, les choses sont claires. Les prêcheurs, a-t-il répété à plusieurs reprises, «ont le droit d’adhérer aux différents partis composant la carte politique du Maroc, mais ne peuvent se servir des mosquées pour faire de la propagande partisane ou électorale». Et de rappeler à cet égard la note adressée par son département aux nadirs des Habous et des affaires islamiques et aux présidents des conseils des ouléma, les invitant à prendre contact avec les prêcheurs du vendredi et prédicateurs pour attirer leur attention sur la nécessité d’ «observer la neutralité et les sensibiliser aux conséquences pouvant résulter de tout acte en contradiction avec leur noble mission».
Les choses, selon le ministre, n’en resteront pas à ce niveau de sensibilisation. Tout prêcheur se servant des mosquées pour se livrer à la propagande, soutenir ou attaquer une quelconque partie sera sévèrement sanctionné, a-t-il dit. Le cas échéant, les nadirs des Habous et des affaires islamiques, ainsi que les présidents des conseils des ouléma, sont habilités à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des contrevenants, a précisé le ministre.
L’occasion était également bonne de renouveler l’engagement du département des Habous pour que les prêches du vendredi se bornent à traiter de sujets sans rapport avec la politique et les engagements électoraux.

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