SociétéUne

Patrimoine chrétien de Casablanca : «Le respect de l’Autre est la base de l’Islam»

© D.R

Ils sont de passage au Maroc, ils ont grandi aux alentours de l’Eglise Notre-Dame-de-Lourdes, beaucoup de Casablancais ont des souvenirs mémorables avec ce monument qui orne le Rond-Point d’Europe à Casablanca.

Certains y attachent une affection particulière, d’autres s’en souviennent avec nostalgie. Quant aux migrants subsahariens, ils découvrent pour la plupart l’esprit de ce lieu. Habiba, Laura et Marina témoignent…

Habiba, 70 ans 

  Musulmane et grand-mère

«Je suis musulmane pratiquante et j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence à Benjdia. Ce fut une autre époque. Je me souviens avec une grande nostalgie de ce temps où Casablanca était rythmée par les rires des enfants qui jouaient dans les ruelles. Nous sommes une génération qui a été éduquée sur la base du respect. Je passais chaque matin par le Rond-Point d’Europe pour aller à l’école ou pour faire des balades avec mes parents.

Cette église a marqué ma jeunesse parce que je regardais les mariées avec leurs robes blanches sortir de l’église, je voyais aussi les chrétiens sortant le dimanche avec leurs beaux habits. On vivait en parfaite harmonie. Malheureusement, beaucoup de mes amis chrétiens que je fréquentais à l’école ne sont plus au Maroc. D’autres ne sont plus de ce monde. Mon grand-père maternel est imam, il nous a inculqué, moi et ma sœur, qu’en tant que musulmans le respect est la base de notre religion. Et du haut de mes 70 ans, j’aimerais vraiment dire aux jeunes d’aujourd’hui de lire, de se cultiver et d’accepter les différences. C’est ce qui fait la force et la richesse d’un peuple».

• Laura, 30 ans

Etudiante gabonaise résidant au Maroc

«Je suis venue juste après mon Bac. J’avais le choix entre la France et le Maroc. J’ai choisi ce pays parce que mes amis qui y poursuivent leurs études en disent du bien. Et donc je n’ai pas hésité a m’inscrire à l’Université. L’Eglise Notre-Dame a été une découverte pour moi. J’aime m’y retrouver avec mes amis. L’esprit des lieux est unique. Nous partageons nos peines et nos joies ici. C’est un lieu qui nous permet de vivre notre foi paisiblement»

• Malena , 25 ans

Etudiante ivoirienne

«En arrivant au Maroc, la première chose que j’ai faite a été de trouver une communauté à laquelle je m’identifie, c’est-à-dire la communauté chrétienne. On se retrouve souvent pour prier. C’est vital pour moi, parce que je suis loin de mes parents et de mes proches.

La solitude m’effraye et donc les prières me confortent. Au Maroc, j’ai le sentiment d’être dans un pays où la religion chrétienne est respectée».

Articles similaires

SociétéUne

Alerte météorologique: l’ADM appelle à la vigilance sur l’axe autoroutier Meknès-Oujda

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) a appelé les usagers...

SociétéSpécialUne

Plus de 28.000 nouveaux inscrits en 2022-2023 : De plus en plus d’étudiants dans le privé

L’enseignement supérieur privé au Maroc attire des milliers de jeunes chaque année.

SociétéSpécial

Enseignement supérieur privé : CDG Invest entre dans le capital du Groupe Atlantique

CDG Invest a réalisé une prise de participation de 20% via son...

SociétéUne

Enseignement supérieur: La réforme en marche

Le digital occupe une place de taille dans la nouvelle réforme du...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux