SociétéUne

Pédagogie 360° : L’Institution Tahar Sebti propose un nouveau modèle d’école marocaine

© D.R

Dans le cadre de son projet PIISE (Pédagogie innovante et impact social en éducation), l’Institution Tahar Sebti (ITS) livre ses arguments pour une école plus efficace. Les détails.

Le modèle est ambitieux. PIISE se veut être, en effet, un projet pilote innovant et fédérateur qui vise à promouvoir un modèle d’école inclusive, valorisant le capital humain dans sa globalité et le mettant au centre de sa méthodologie. Il a pu voir le jour grâce à un partenariat entre la Société de Gestion de la Loterie Nationale et l’Institution Tahar Sebti (ITS). Il faut dire que cela fait depuis 70 ans que l’association milite pour donner une meilleure vie aux enfants dans une condition précaire ou en situation de handicap. Le modèle a la particularité d’intégrer la formation des métiers qui gravitent autour et qui permettent, l’un dans l’autre, d’autonomiser des femmes vivant dans des conditions précaires.

Clairement, si l’enfant est au cœur de l’action d’ITS, la démarche est de créer un environnement éducatif qui incite les parties prenantes (élèves, éducateurs, auxiliaires, parents…) à donner le meilleur d’elles-mêmes dans une dynamique interactive. Kenza Slaoui, en sa qualité de trésorière de l’association, le rappellera lors de sa prise de parole : «Notre objectif est de développer cet esprit critique chez ces enfants bénéficiaires pour qu’ils puissent s’épanouir afin qu’à terme, ils puissent devenir des citoyens engagés dans la vie». L’approche globale est socio-constructiviste.

Le PIISE intègre des démarches pédagogiques modernes, innovantes, tenant compte des particularités et spécificités des apprenant(e)s. L’objectif ultime étant d’inspirer l’écosystème éducatif marocain et de s’étendre progressivement. C’est le vœu de toute l’équipe d’ITS qui milite pour un avenir meilleur pour l’enfant défavorisé, bien souvent exclu de la société marocaine. Souad Ettaoussi, directrice de l’association et militante dans l’âme, ne cessera de le rappeler lors de son intervention. Et pour prouver la pertinence de ce projet et de son impact positif sur l’écosystème éducatif, Dalila Mougaa, chargée de développement social et responsable du centre de formation de l’ONG, reviendra sur le modèle de développement d’une école pilote aspirant à devenir un modèle d’école marocaine efficace. Pour l’experte et l’ensemble du bureau, l’enjeu global est clair, à savoir l’inclusion sociale.

Pour y arriver, le projet PIISE a été déployé en trois phases, sur une durée effective de 9 mois. Le but étant d’évaluer son impact social, au-delà de l’apprentissage dans sa dimension basique. Son efficience a été évaluée sous trois dimensions. Dans un premier temps, la pertinence des recommandations nationales et internationales relatives à la qualité de l’apprentissage a été réalisée par des experts de l’éducation et du développement de l’enfant. Il a fallu, dans le même temps, définir le changement social attendu dans le secteur éducatif en termes d’amélioration de la qualité de l’enseignement/apprentissage.

L’évaluation et la mesure de l’impact social du projet ont représenté la seconde étape. Enfin, la dernière dimension qui complète l’efficience du projet renvoie à l’expansion progressive auprès des instances éducatives publiques.
L’utilité est là. L’enjeu est que le modèle soit inspirant et que l’administration marocaine y voie un signe d’innovation assez puissant pour réformer le modèle pédagogique déjà existant.
La valeur ajoutée réside à ce niveau. PIISE se propose de concrétiser les résultats d’un laboratoire éducatif dont les valeurs fondamentales sont le capital humain, le processus ciblé, l’engagement, l’autonomie, la responsabilité et la communication interactive.
On l’aura compris. L’Institution Tahar Sebti (lTS) entend bien mettre en avant son savoir-faire novateur en matière d’éducation au Maroc. Son école pilote fera-t-elle des émules et sera-t-elle dupliquée à l’échelon national pour réformer un secteur en pleine ébullition ? La suite des événements et les décisions politiques y afférentes futures le diront… La démarche demeure louable et les membres sont pleins d’espoir.

Articles similaires

EconomieSpécialUne

Zones logistiques : Un nouveau programme national sur les rails

Au cours de 2024, l’AMDL lancera une nouvelle édition du programme de...

EconomieUne

Développement logistique : Le Maroc entame une nouvelle ère

Le transport maritime assure plus de 98% du commerce extérieur marocain.

EconomieSpécialUne

Ali Barrada, président du Salon Logismed : La logistique s’ouvre à de nouveaux défis

Tensions géopolitiques, crise pandémique et récession économique… Autant de facteurs qui impactent...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux