Les cas de pédophilies sont en nette recrudescence ces dernières années. Les chiffres livrés par la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social Bassima Hakkaoui mardi 20 mai au Parlement confirme ce constat. En 2012, il a été question de 147 cas de viols d'enfants. Soit une progression de 3,52 % par rapport à 2011. Aussi 181 des personnes impliquées dans ces crimes ont-elle été poursuivies, soit une hausse de 4,02 %.
Les données fournies par le ministère de la justice et des libertés font également état d’une progression du phénomène, notamment la prostitution de mineurs. A ce niveau, 56 cas ont été enregistrés en 2012 (+ 1,82%) donnant lieu à 71 poursuites (+2,90 %).
Concernant les viols avec dépucelage, Mme Hakaoui a fait savoir que 382 cas ont été enregistrés durant la même période, en baisse de 14,35 %. 382 personnes impliquées dans ces crimes ont été poursuivies (-16,59) alors que 871 cas de viol de mineures (-9,74 %) ont été enregistrés avec des poursuites à l'encontre de 940 personnes (-8,29 %).
Une baisse au niveau des chiffres du ministère de la justice qui ne reflète pas l’ampleur de ces crimes.
Il existe des textes juridiques pour lutter contre le phénomène. Ils condamnent très sévèrement les auteurs de pédophilie, les peines peuvent aller de 5 à 30 ans de prison, mais cela n’est pas suffisant.
Pour la ministre, il s'agit d'une question sociétale qui nécessite la vigilance de toute la société.
Des structures pour la protection des enfants aux plans juridique, médical, social et de réinsertion ont également été mises en place depuis deux ans. Il est question de la création au sein des tribunaux et des établissements hospitaliers de cellules pour la prise en charge des femmes et des enfants victimes de viols ainsi que de cellules d'écoute et de médiation dans les établissements scolaires et des unités mobiles de secours d'urgence social et des centres de promotion sociale relevant de l'entraide nationale ou de la société civile.