Toufik Hanouichi et Mouhsin Bouarfa – les deux principaux accusés parmi un groupe d’une cinquantaine de personnes – ont été condamnés en juillet à la peine capitale en première instance. Mardi, le tribunal de Salé a confirmé cette condamnation en appel.
La peine de mort n’a pas été appliquée au Maroc depuis 1994, date de l’exécution d’un commissaire de police pour de multiples crimes sexuels.
Pour les autres accusés qui avaient fait appel, 10 peines de prison allant de un an à 20 ans ont été confirmées, alors que sept ont eu une réduction de peine. Plus de 20 personnes ont été relaxées.
La plupart des prévenus avaient été arrêtés le 26 janvier 2004 lors d’un vaste coup de filet policier dans les villes de Meknès et Fès (200 km à l’est de Rabat). Un policier et un intégriste marocain présumé avaient été tués dans cette opération.
Toufik Hanouichi et Mouhsin Bouarfa, selon l’accusation, dirigeaient une "cellule trerroriste" dite "cellule de Meknès". Ils sont accusés d’être impliqués dans le meurtre de deux auxiliaires d’autorité, d’un fonctionnaire de Meknès, d’un gendarme, et d’un Marocain de confession juive.
La "cellule de Meknès" a été jugée dans la cadre de la "Loi antiterroriste" adoptée après les attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts dont 12 kamikazes le 16 mai 2003.
Plus de 3.000 "extrémistes" ont été arrêtés depuis ces attentats, imputés à des islamistes radicaux, a indiqué début décembre un responsable de la police marocaine.