Amir Peretz, le chef du parti travailliste israélien, a été reçu, vendredi 17 février 2006 à Fès, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec qui il a eu un entretien en tête-à-tête.
Amir Peretz a déclaré à l’issue de cet entretien que le "le Maroc a été et demeure un acteur essentiel dans le processus de paix au Proche-Orient, particulièrement lorsque ce processus traversait des moments difficiles", comme le rapporte l’agence MAP.
Le chef du parti travailliste israélien a ajouté que Sa Majesté le Roi a renouvelé la volonté du Royaume à poursuivre son rôle dans le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens.
Selon la presse israélienne, la visite-éclair d’Amir Peretz au Maroc a été dictée par les derniers développements dans la région et notamment après les élections législatives palestiniennes qui ont été favorables au mouvement Hamas, organisation qui ne reconnaît toujours pas l’état hébreu et refuse de désarmer.
Amir Peretz, selon des sources israéliennes, aurait choisi le Maroc pour lancer une nouvelle initiative pour la paix dans la région. Cette initiative cherche à établir de nouveaux canaux de dialogue avec le monde arabe pour débloquer le processus de paix mis à mal avec l’arrivée de Hamas au pouvoir. Elle vise notamment à impliquer des pays arabes représentant ces "forces modérées" qui pourraient donner un nouvel élan à tout le processus. Le plan d’Amir Peretz aurait été soumis à Sa Majesté le Roi lors de la visite de vendredi dernier.
Le chef du parti travailliste, d’origine marocaine, compterait beaucoup sur le rôle du Maroc pour faire aboutir cette nouvelle initiative dont les contours n’ont pas été dévoilés jusque-là. Lors de cette visite, Amir Peretz était accompagné par Uriella Ben Tzvi, responsable au parti trailliste.
En novembre dernier, selon la presse israélienne, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été invité à visiter Israël par le président Moshé Katsav. Ce dernier avait salué le rôle du Souverain dans la recherche d’une paix durable entre les peuples palestinien et israélien.
Dans un dernier développement, le Hamas vient d’être déclaré entité "hostile" par Israël. La cohabitation entre le mouvement intégriste et le président Mahmoud Abbas s’annonce, elle, des plus ardues.