Société

Perspectives à l’horizon 2010

Il s’agit en fait d’une multitude de projets de création de sites touristiques locaux pour et par les habitants. En d’autres termes, ces projets sont basés sur l’implication directe des populations locales dans ce processus de développement. Une stratégie qui consiste à favoriser l’émergence d’une politique de développement du tourisme rural. L’association Rencontre est un organisme basé sur la gestion entreprenarialle. Association d’éducation et de Formation Interculturelle, Rencontre est née en 1975 à Dunkerque (Nord de la France), par Soeur Louise La Fay et d’un jeune maghrébin, Mustapha Bouras.
Le souci majeur de cet organisme est d’optimiser les résultats, en partant du principe que sans une gestion professionnelle et un management efficace aussi bien des ressources que des richesses humaines, les résultats ne pourront être que modestes. Leur budget annuel est de 1.500.000 euros, leur financement se fait à 70% par des fonds propres, ainsi que par des prestations de services et des fonds de soutien. Le nombre de services, d’activités culturelles, sociales et économiques est très étanche. A commencer par la communication entre les personnes et les différentes cultures.
Un grand rendez-vous est ainsi prévu pour aborder ce projet phare les 7 et 8 novembre 2002 à Méknès. Une manifestation qui rassemblera un nombre important d’acteurs concernés, environ 150 personnes, (experts, ingénieurs-conseil, consultants, formateurs, ONG, tissu associatif…), avec comme thème fondamental «Pour un développement durable du tourisme rural au Maroc». M. Ismaël Kamali, un ingénieur agro-conseil, membre fondateur du club Maroc-Maghreb et qui fait partie intégrante de l’association «Rencontre» basée à Dunkerque et qui dispose dorénavant d’une existence à Méknès met un peu en lumière les contours de ce projet. «A l’horizon 2010, le contingent annuel de touristes dans le bassin méditerranéen sera de 200 millions. Aujourd’hui, ils ne sont que 110 millions avec seulement 7 % pour le tourisme vert qui devrait être en compétitivité avec les pays émergeants dans le même secteur . 95 % de taux d’occupation des sols est sur le littoral, tandis que 8 % seulement de sites ruraux à vocation touristique, sont équipés à ce jour».
Des chiffres, selon M.Kamali, qui incitent à s’occuper sérieusement du tourisme rural et promouvoir une nouvelle forme de loisirs, typiquement marocaine. Or, le monde rural ne vit que de l’agriculture dont l’état se déplore de plus en plus à cause de la sécheresse et pour des raisons d’ordre économique. M.Kamali considère que si l’on se penche sur la maîtrise du système agraire, la régularisation du marché et la réalisation de nouvelles expériences dans le secteur, la situation serait remédiable. A titre d’exemple, cet ingénieur agronome cite l’état des fruits saisonniers cette année, plus particulièrement la pastèque dont la récolte a fait que l’offre dépasse de très loin la demande. Les petits agriculteurs qui perdent leur temps et leurs efforts pour se retrouver avec un produit ne coûtant guère plus d’un dirham le kilo, finiront par être découragés. Une des cause principales d’une immigration interne. Or, s’il y avait des protocoles d’expérimentation, s’il y avait un choix délibéré concernant des variétés conformes tout en gardant l’aspect et la nature du fruit, les choses n’en seraient pas là où elles sont aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle des pays comme l’Espagne et le Portugal, dotés du même climat, du même sol et systèmes d’irrigation continuent de produire les mêmes produits en grandes quantités sans pour autant que leur secteur n’en soit affecté.
Ce ne sont que quelques indications repères pour un ciblage adéquat concernant le projet «Maroc», que l’association «Rencontre» envisage d’étaler en novembre prochain afin de définir les indicateurs de demain et de préserver un environnement attractif et viable. Ce qui permettra de réorienter des plans d’occupation objectifs pour un aménagement de territoire équilibré.

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