Ils représentent 48,6% de l’ensemble des décès déclarés par intoxications
Le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM) organisera, jeudi à Rabat, une journée nationale sur le décès par pesticides sous le thème «Ensemble contre le mesurage des pesticides». Organisée au sein du CAPM, cette journée est destinée à sensibiliser les différents intervenants et la société civile, pour réduire le nombre de décès par pesticides au Maroc.
Il s’agit également d’amener les décideurs à une révision de la réglementation, la commercialisation et l’utilisation, et à un contrôle rigoureux des importations et des ventes de ces produits. Les travaux de cette rencontre aborderont plusieurs thématiques, à savoir «Profil épidémiologique des décès par pesticides selon les données du CAPM», «Le suicide et tentative de suicide», «Apport du laboratoire de toxicologie dans la prise en charge des intoxications par pesticides», «Les décès par pesticides déclarés aux bureaux municipaux d’hygiène du Maroc», «Marché des pesticides au Maroc» et «Mesures réglementaires des produits phytosanitaires». Selon le rapport 2016 du CAPM, les pesticides sont responsables d’une mortalité importante représentant 48,6% de l’ensemble des décès déclarés par intoxications.
Ces décès surviennent majoritairement dans des circonstances suicidaires, selon le CAPM. La grande accessibilité, la disponibilité et le manque de renforcement de contrôle de certains produits au niveau des importations et des circuits de vente sont à l’origine de cette problématique, relève le Centre, ajoutant que la vente anarchique au niveau des souks hebdomadaires et des épiceries contribue largement à cette situation. Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre annuel d’intoxications par pesticides est estimé entre 1 et 5 millions, dont plusieurs milliers de cas mortels, ajoute la même source, notant que 30% des suicides dans le monde sont dus à l’intoxication par les pesticides, pour la plupart dans les zones agricoles ou rurales de pays à revenu faible ou intermédiaire.