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Pharmaciens : Les raisons de la colère

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Ils observent une grève le 27 juin prochain

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La fédération déplore le non-respect du PPV par l’octroi de remises sur les médicaments. Elle exige le droit exclusif aux pharmaciens de vendre les dispositifs médicaux, les médicaments vétérinaires ainsi que les compléments alimentaires.

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Les pharmaciens sont en colère. Pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans la profession, la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) appelle à une grève nationale le 27 juin 2018. Cette décision a été prise lors d’une réunion urgente du Conseil fédéral qui s’est tenue le 4 mai dernier à El Jadida. Ce conseil qui a rassemblé les présidents des syndicats des pharmaciens avait pour ordre du jour la préparation et la fixation de la date de la grève nationale et la mise au point du dossier revendicatif.

La fédération compte mener d’autres grèves si ses revendications ne sont pas prises en considération. Le dossier revendicatif porte tout d’abord sur un accompagnement fiscal de la part du gouvernement vu les difficultés financières rencontrées par les officines. Il n’est pas inutile de rappeler à ce sujet que sur les 12.000 officines que compte le Royaume, 3.500 sont en faillite et doivent baisser le rideau. Ainsi la fédération revendique des dérogations fiscales, à savoir l’exonération des médicaments du paiement des droits de timbre. Les syndicats appellent également à une baisse de la TVA et sa suppression pour certains médicaments. Ces mesures d’accompagnement sont à négocier avec le ministère de la santé et celui des finances. En outre, la fédération déplore le non-respect du PPV par l’octroi de remises sur les médicaments. Elle exige le droit exclusif aux pharmaciens de vendre les dispositifs médicaux, les médicaments vétérinaires ainsi que les compléments alimentaires. Parmi les autres revendications figurent la lutte contre la contrebande et la vente des médicaments sur Internet qui est strictement interdite au Maroc. L’article 30 de la loi 17-04 portant Code du médicament et de la pharmacie instaure l’obligation de la vente des médicaments en pharmacie.

L’un des principaux motifs derrière la grève des officines concerne les infractions commises dans la profession.

La non publication des sanctions prononcées lors des sessions disciplinaires par les conseils ordinaux dans le Bulletin officiel (BO) constitue un sérieux problème. Le non-respect des horaires d’ouverture et de fermeture des pharmacies dans plusieurs villes, notamment à Casablanca, est également pointé du doigt par la fédération. Et pourtant la loi est très claire à ce sujet.

Le non-respect par les pharmaciens d’officine des horaires d’ouverture et de fermeture au public est passible de sanctions disciplinaires qui sont du ressort du Conseil de l’Ordre des pharmaciens et non de sanctions administratives qui relèvent de l’autorité locale. Ainsi, le Conseil de l’Ordre des pharmaciens peut décider d’un retrait provisoire de l’autorisation d’exercer, d’un blâme du pharmacien concerné ou, dans le cas extrême, d’un retrait définitif de l’autorisation d’exercer. Par ailleurs, la FNSPM appelle à la création de l’Agence nationale des médicaments qui tarde toujours à voir le jour. Celle-ci souhaite également que le gouvernement accélère l’entrée en vigueur de l’Assurance-maladie obligatoire (AMO) pour les travailleurs indépendants. Mais le démarrage effectif tiendra au rythme de publication des textes d’application.

La mise en œuvre de l’AMO pour les indépendants démarrera progressivement avec les métiers de professions libérales organisées, en l’occurrence les médecins, les pharmaciens, les avocats, les architectes…

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