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Point de vue: Jouez… avec la santé du citoyen !

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Le projet de loi 14-25 dont dépendra la pratique de la prothèse dentaire, essaye de clarifier la situation des prothésistes dentaires, lesquels comptent parmi eux plusieurs  mécaniciens dentistes, pratiquants illégaux… qui outrepassent les prérogatives pour lesquelles ils ont été autorisés.

Dr Tarik-Rahmani, vice-président du Conseil régional sud de l’Ordre national des médecins dentistes
PAR Dr Tarik-Rahmani, vice-président du Conseil régional sud de l’Ordre national des médecins dentistes

Un titre intriguant certes, mais malheureusement c’est une réalité dans notre pays. En effet, le changement est possible chez nous.  La preuve, les avancées que nous avons effectuées.
Des avancées dans plusieurs domaines : économie, droits de l’Homme, développement humain et social, développement durable… Malheureusement, le changement ne plaît pas à tout le monde. Des lobbys existent et essayent tant bien que mal de mettre des bâtons dans les roues, pour gagner du temps et même des fois pour bloquer ces avancées. Un des exemples de ce qui a été décrit sont les multiples tentatives des pratiquants illégaux de la médecine dentaire pour bloquer l’actuel projet de loi-14-25.

Pour l’histoire, la pratique dentaire par des mécaniciens dentistes a été mise en place du temps du protectorat, afin de permettre aux «indigents» de se faire «soigner» les dents. Heureusement que le législateur marocain a rectifié le tir en mettant en place le Dahir de 1960,  qui régule la pratique de la médecine dentaire, en précisant que seul un médecin ou un chirurgien dentiste, formé et diplômé dans une Faculté de médecine dentaire, pourrait avoir le droit de soigner les dents de nos concitoyens. Par conséquent, à partir de cette date, nul ne pouvait pratiquer la médecine dentaire s’il n’est pas diplômé et autorisé à le faire par les autorités compétentes.

Par la suite, nous avons constaté un laisser-aller qui a fini par aboutir à une propagation de la pratique illégale de la médecine dentaire et ce,  sous plusieurs appellations. D’après le ministère de l’intérieur, suite à une question orale posée au Parlement, le nombre de ces pratiquants est de 3.300.

prothese-dentaire-1

Ce qui définit déjà le nombre et va à l’encontre de la théorie avancée par ceux-là parlant de 30.000 personnes.Le projet de loi 14-25 dont dépendra la pratique de la prothèse dentaire, essaye de clarifier la situation des prothésistes dentaires, lesquels comptent parmi eux plusieurs  mécaniciens dentistes, pratiquants illégaux…. qui outrepassent les prérogatives pour lesquelles ils ont été autorisés et qui se limitent à la confection de prothèses dentaires prescrites par un médecin ou un chirurgien dentiste. Ce projet de loi permettra de lutter en quelque sorte et partiellement contre cette pratique moyenâgeuse qui, d’après les multiples études menées sur le terrain, provoque nombreux dégâts sur l’état buccodentaire, et pourrait même faciliter la propagation de maladies infectieuses graves (sida, hépatite B et C, tuberculose…).

Mecanicien-Dentiste

L’offensive menée ces derniers jours par tous les moyens, par ces «mécaniciens» pour bloquer ce projet de loi au niveau de la Chambre parlementaire en dit beaucoup sur leurs objectifs. En tout cas, ce n’est pas le fait de vouloir rendre service à la population démunie, thèse très souvent avancée pour justifier leur existence.  On ne fera pas du social en provoquant des dégâts sur la santé qui coûtent à l’état et au citoyen des sommes importantes. Et si, par malheur, ce projet ne passe pas dans sa version actuelle, ca sera uniquement un permis pour jouer avec la santé du Marocain.

 

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