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Policy Center : Le Maroc dispose d’un potentiel gazier significatif qui progresse

© D.R

Le continent africain ne devrait pas manquer de gaz suite à la guerre en Ukraine

Une nouvelle étude de Policy Center s’est intéressée au marché du gaz en Afrique suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les conclusions de cette étude montrent que le continent africain ne devrait pas manquer de gaz, mais que le prix à payer est celui des cours gaziers qui s’emballent. «Malgré la désorganisation du marché mondial du gaz, le continent africain ne devrait pas en être pour autant affecté pour trouver le gaz dont il a besoin», note l’étude. Il existe aujourd’hui en Afrique une offre potentielle capable de répondre à ces besoins. Cette étude tient à préciser que les cours du gaz naturel n’ont pas attendu la crise ukrainienne pour s’emballer. Les cours mondiaux se sont envolés dès 2020.

Cette guerre «va cependant en amplifier les cours et modifier les conditions de son approvisionnement pour les pays importateurs», relève l’étude. Ainsi, la crise ukrainienne va révéler les faiblesses de ce marché et en amplifier les conséquences. Parmi ces faiblesses, figurent celles liées à un manque d’investissement concernant la production, celles liées au mode d’approvisionnement de cette production et celles liées à l’absence de diversification de ses fournisseurs. S’agissant des réserves de gaz sur le continent africain, l’Afrique du Nord détient à elle seule 48%, suivie de l’Afrique de l’Ouest (31%), l’Afrique du Sud (16%), l’Afrique centrale (4%) et l’Afrique de l’Est (1%). Sept pays concentrent 90% des réserves gazières africaines, à savoir le Nigeria, l’Algérie, le Mozambique, l’Egypte, la Libye, le Cameroun, le Maroc.

Le Nigeria est le pays qui détient les réserves les plus importantes d’Afrique, 5.500 milliards de m3, suivi de l’Algérie avec 4.500 milliards de m3 et du Mozambique avec 2.800 milliards de m3. A eux seuls ces trois pays regroupent 70% des réserves gazières du continent. Dix-huit pays produisent aujourd’hui du gaz en Afrique. Ces pays sont classés en 3 grandes catégories : les grands, les moyens et les petits producteurs. Le Maroc fait ainsi partie des pays petits producteurs qui sont au nombre de 10. Ces pays participent à hauteur de 2% de la production nationale. Outre le Maroc, on retrouve dans cette catégorie l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Ghana, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, le Sénégal et la Tanzanie. Les pays grands producteurs sont au nombre de trois, à savoir l’Algérie, le Nigeria et l’ Egypte. Ces trois pays représentent à eux seuls 87% de la production totale.

A noter que l’Algérie en assure à elle seule plus de 50%. Les pays producteurs moyens sont au nombre de cinq (Libye, Angola, Mozambique, Tunisie, Côte d’Ivoire). Ils représentent 11% de la production continentale. Il est important de relever que le Maroc au même titre que la Tunisie, le Ghana, l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo fait partie des pays à la fois producteurs et importateurs de gaz naturel. L’étude relève que le Maroc dispose d’un potentiel gazier significatif qui progresse, dans un pays leader des énergies renouvelables du continent. Mais pour alimenter ces centrales thermiques au gaz, préféré au charbon quand cela était possible, le Royaume doit l’importer.

Diversification des fournisseurs
L’étude met en exergue la nécessité pour le continent africain de diversifier ses fournisseurs et de ne pas privilégier le seul approvisionnement par gazoduc. Le document rappelle que le 3 février 2022, l’accord signé avec l’Espagne va permettre au Maroc l’utilisation en sens inverse du gazoduc GME, à partir de l’Espagne et utilisant du GNL acheté sur les marchés internationaux, re-gazéifié dans une unité de re-gazéification espagnole et alimentant le GME pour sa partie marocaine. L’étude note également que les autorités marocaines ont diversifié leurs fournisseurs en signant fin novembre 2021 un contrat Sound Energy, prévoyant la fourniture de 350 millions de m3 de GNL pendant 10 ans, conduisant à accompagner ce contrat de construction d’un terminal GNL dans le port de Mohammedia.

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