Répondant mardi à une question sur les droits de l’Homme à la Chambre des conseillers, le ministre des Droits de l’Homme, Mohamed Aujjar, a indiqué que la dynamique qui marque l’expérience marocaine en matière des droits de l’Homme, s’est renforcée grâce au consensus politique et à l’unanimité nationale qui se sont dégagés autour du projet de société démocratique moderniste initié par le Royaume. Evoquant les différentes étapes franchies par le Maroc sur la voie de la consolidation du processus de promotion des droits de l’Homme, le ministre a notamment rappelé la création de la commission indépendante d’arbitrage et de l' »Instance équité et réconciliation » ainsi que la généralisation de l’éducation aux droits de l’Homme. Le choix adopté par le Maroc dans le traitement des violations passées est « un prolongement de la dynamique inaugurée par le Royaume depuis plus d’une décennie » allant dans le sens du renforcement de la réconciliation nationale et de la consolidation du processus démocratique à travers notamment la réparation des préjudices subis et la réhabilitation des victimes. M. Aujjar a souligné que la création de l’ “Instance équité et réconciliation” constitue une étape historique non seulement en matière des droits de l’Homme, mais aussi dans le processus de l’édification démocratique du Maroc, appelant à l’adhésion de tous les partis et les composantes de la société civile pour mettre en oeuvre la teneur de la recommandation relative à cette Instance, l’objectif étant de clore définitivement le dossier des violations passées. Concernant la situation des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, M. Aujjar a affirmé que le Maroc n’épargnera aucun effort pour obtenir la libération des Marocains encore séquestrés et mettre à nu les flagrantes violations dont ils sont l’objet et les souffrances qu’ils endurent, en contradiction avec les chartes et lois internationales et les nobles principes et valeurs humanitaires. S’agissant de l’éducation aux droits de l’Homme et de la citoyenneté, M. Aujjar a mis en relief l’importance de la sensibilisation et de la diffusion de la culture des droits de l’homme à travers les médias, le programme national d’éducation aux droits de l’Homme, l’éducation à la démocratie et les programmes scolaires.