Le sommet latino-arabe, prévu à partir de ces 10 et 11 mai à Brasilia qui cherche à rapprocher deux régions du monde en voie de développement, vise également à développer une coopération, un partenariat et une intégration bi-régionale Sud-Sud.
Parmi les autres principaux objectifs de cette rencontre, qui réunira des chefs d’Etats et des représentants de 22 pays arabes, dont une délégation marocaine conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Mohamed Benaïssa, et de 12 nations d’Amérique latine, figure la redécouverte réciproque des deux régions aux affinités historiques indéniables, mais qui possèdent un vaste potentiel à développer en matière de relations bilatérales. Ces deux régions, malgré la spécificité de leurs situations, font face à des défis similaires liés aux problèmes du développement et partagent un substrat d’intérêts et d’objectifs communs. Elles oeuvrent de concert pour l’instauration de la paix et le développement économique fondé sur la justice sociale, le droit international et le multilatéralisme, en défendant un monde multipolaire, tolérant et un cadre international plus juste et plus favorable au développement.
Initié par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, le sommet latino-arabe sera également l’occasion pour tracer les grandes lignes du partenariat entre les deux ensembles régionaux dans les domaines de la coopération politique, économique, sociale et culturelle.
Sur le plan politique, les deux ensembles doivent conjuguer leurs efforts, renforcer la concertation et la coordination à l’échelle internationale sur les questions d’intérêt commun, tel que le conflit au Moyen Orient.
Le partenariat entre ces deux ensembles doit aussi être axé sur le développement des relations économiques, eu égard aux importantes ressources naturelles que recèlent les deux régions, qui souffrent toutefois de la pauvreté, de fortes disparités de revenus et de la dépendance technologique à l’égard du Nord industrialisé. La coopération entre les pays arabes et ceux d’Amérique latine ne doit pas négliger l’aspect culturel, qui peut jouer un rôle important en tant que facteur de rapprochement entre les peuples des régions. Le Maroc, de par sa position géographique stratégique, peut jouer à cet égard un rôle de trait d’union entre les deux régions et dispose à cet égard d’atouts indéniables. Dans ce cadre, le Royaume avait abrité les 24 et 25 mars dernier la réunion ministérielle préparatoire du sommet latino-arabe.
Lors de ce conclave tenu à Marrakech, les chefs de diplomatie et les représentants de 34 Etats latino-arabes ont élaboré un projet de Déclaration finale, qui sera soumis au sommet de Brasilia, portant essentiellement sur les volets politique, économique et social de la coopération entre les deux régions.
• Imad El Honsali (MAP)