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Pour une période de 20 ans : Casablanca cherche un gestionnaire pour son centre de valorisation des déchets

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Caractérisés par une forte humidité (65 à 70%), les déchets ménagers sont essentiellement composés de déchets alimentaires (55%).

Projet : La wilaya de Casablanca veut un meilleur traitement des déchets ménagers pour la métropole. Actuellement, elle cherche un gestionnaire pour le centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers. Ce projet s’étale sur une période de 20 ans. Cette gestion inclut la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et l’entretien dudit centre. Les détails.

Casablanca est actuellement à la recherche d’un gestionnaire pour son centre d’enfouissement et de valorisation (CEV) des déchets ménagers et assimilés. Comme le précise la wilaya de la région Casablanca-Settat, la gestion couvre la conception, le financement, la réalisation, l’exploitation et l’entretien du centre d’enfouissement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés du délégant à l’intérieur du périmètre de la gestion déléguée. Pour la réalisation de ce projet, elle vient de lancer l’appel d’offres y afférent. Cette gestion s’étale sur une période de 20 ans, comme le mentionne la même source. Par conséquent, la gestion du service déléguée comprend donc l’exploitation dudit centre qui consiste en la réception et contrôle des déchets, le tri des déchets, le traitement et la valorisation des déchets, la gestion et le traitement des lixiviats, la gestion et le traitement du biogaz, la gestion et le traitement du biogaz, la gestion des eaux pluviales du centre et la suppression des nuisances, notamment les odeurs. Elle inclut aussi la réhabilitation de la décharge contrôlée de Casablanca et la gestion post-fermeture des décharges réhabilitées (la décharge contrôlée et la décharge de Médiouna).

En termes de chiffres, l’évolution de la quantité des déchets ménagers et assimilés à Casablanca, Nouaceur et Médiouna dévoile qu’en 2023 leur volume atteint 1,31 million de tonnes, soit plus de 32,60 millions de tonnes au cumul d’ici 2043. La moyenne annuelle durant cette période (2023-2043) serait de 1,6 million de tonnes avec une moyenne journalière de 4,46 millions de tonnes. Il en ressort, comme le relève la même source, un taux d’accroissement annuel moyen de 1,1% pour la commune de Casablanca et 5,8% pour les provinces de Nouaceur et Médiouna. Caractérisés par une forte humidité (65 à 70%), ces déchets sont essentiellement composés de déchets alimentaires (55%), de papier carton (10%), plastique (8%), déchets verts (5%), bois et paille (3%), textile (2%), métal (2%), verre (2%), aluminium (1%) et autres (12%).
Au niveau des espaces du projet, on notera que 30 hectares sont occupés par la décharge contrôlée de Casablanca et la surface totale du foncier support du centre d’enfouissement et de valorisation est de 264 hectares.

«Le délégataire proposera un plan de délimitation de la partie qui servira à l’implantation du CEV y compris l’écran végétalisé. Le reste du foncier sera réservé à d’autres activités au choix du délégant, sans que le délégataire prenne en charge leur aménagement», souligne la même source. La solution de base préconisée pour le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilées dans ce schéma est le traitement mécano-biologique (MBT). Il consiste, comme l’explique la commune de Casablanca, en l’imbrication étroite d’opérations mécaniques (tri, broyage et séchage pour la production du combustible solide et de récupération…) et d’étapes biologiques (compostage). Dans ce centre d’enfouissement et de valorisation, seuls les déchets ménagers et assimilés, les déchets verts et les déchets industriels banals sont admissibles. Ainsi, les déchets inertes peuvent être admis pour une utilisation de stabilisation des pistes des casiers d’enfouissement sans être comptabilisés, selon la même source.

Dans ce sens, les déchets admissibles sont les déchets provenant des ménages, les ordures des marchés quotidiens et hebdomadaires, les balayures provenant du nettoyage des rues, les déchets encombrants (vieux meubles, ferrailles), les déchets commerciaux et artisanaux (emballages de papiers et cartons, verres, bois et textiles à l’exception des emballages de produits pharmaceutiques ou chimiques provenant des usines), les déchets d’abattoirs (déchets de viandes, poissons, volailles à l’exception des déchets liquides (sang) ou contaminés, ou encore les matières plastiques, élastomères, caoutchouc, pneumatiques). A cela s’ajoutent les produits de dégrillage et de curage d’égoûts urbains ou les boues minéralisées émanant des stations de traitement des eaux usées avec siccité dépassant 70% (et si elles ne présentent pas le caractère de déchets spéciaux), et les produits alimentaires périmés provenant des sociétés ou des marchés de gros. Pour ce qui est des déchets interdits, ils concernent par exemple les déchets dont les eaux de lessivage présentent un haut degré de toxicité ou de nocivité, l’arsenic et les boues contenant de l’arsenic, les biocides, les déchets huileux issus du travail des métaux, les boues contenant des hydrocarbures et des métaux lourds, les sels contenant des métaux, les solvants ou encore les déchets dont la manipulation ou la réactivité vis-à-vis des déchets courants entraîne des dangers immédiats ou différés dans les temps.

En termes de traitement des déchets, le futur délégataire devrait produire, selon la commune de Casablanca, du combustible solide de récupération de qualité en respectant les exigences et les valeurs limites en matière de teneurs en polluants. Il doit également s’engager à produire le compost de déchet vert. Dans cette perspective, l’unité de compostage doit être composée, entre autres, d’une aire de fermentation des andains, d’une aire de criblage et d’affinage du compost, ou encore d’une aire de stockage et conditionnement du compost. Sur le plan technique, la commune exige par exemple que «le délégataire doit mettre en œuvre les futurs casiers d’enfouissement des déchets dans les règles de l’art dans l’objectif de maîtriser la production et la collecte des lixiviats».

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