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Pourquoi l’épargne retraite

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Les ménages font recours souvent à l’épargne. Celle-ci peut être constituée par mesure de précaution, pour faire face aux aléas de la vie ou, dans le cas échéant, en prévision des dépenses ultérieures (achat de maison par exemple), de la recherche de profit (spéculation), d’avantages fiscaux…
Mais pour de nombreux ménages, l’épargne-retraite reste une nécessité incontournable. Par ce mot composé, on entend une épargne (financière, immobilière) constituée sur le long terme, durant la vie active avec pour objectif de générer un revenu ou un capital après la vie active. Il s’agit donc de dispositifs permettant d’acquérir des annuités viagères, qui couvrent le risque lié à l’incertitude sur la durée de la vie.
La détention d’une épargne est directement liée au niveau des revenus des ménages. Les produits les moins liquides, nécessitant un blocage des fonds sur plusieurs années et un abondement régulier (assurance-vie, épargne retraite), ont un taux de recours beaucoup plus important chez les ménages aux revenus élevés que chez les ménages à bas revenus.
Parmi les différentes formes d’épargne financière, les spécialistes ont du mal à faire le distingo entre celles qui constituent l’épargne-retraite et les autres. Mais en principe, toute forme d’épargne financière peut a priori être accumulée par les ménages en vue de la retraite : aucune forme d’épargne ne semble exclure la possibilité d’une motivation liée à la constitution d’un revenu pour la retraite et d’un « lissage » des revenus sur le cycle de vie avec perception d’un revenu (sous forme de rente ou de capital) à l’âge de la retraite.
L’épargne est cependant d’autant plus adaptée à un projet de retraite qu’elle permet une sortie en rente ou qu’elle est mise en réserve pour une durée longue. Les rentes qui seront versées à partir d’une date ou d’un âge fixé, durant le reste de la vie de l’assuré sont reversées au conjoint (suivant un mécanisme de réversion), en cas de décès de l’assuré. La souscription s’effectue à titre individuel ou collectif dans le cadre d’organismes de statuts variés (entreprises, sociétés d’assurances, mutuelles, etc.). Les régimes fiscaux et les réglementations prudentielles, qui visent à protéger les parties contractantes contre des risques excessifs, ne sont pas homogènes.
Aujourd’hui, dans le marché de l’épargne au Maroc, les produits d’assurance-vie ont pris une place prépondérante. Tendance bien comprise par les assureurs qui ont développé plusieurs types de produits (contrats d’épargne assurance entre autres). Cette dynamique se heurte cependant à l’absence d’un secteur financier florissant. Le marché de l’assurance-vie au Maroc occupe la 46 ème place mondiale et la deuxième en Afrique.

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