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Près de 64,8% des diplômés sont employés par le secteur privé

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Selon l’enquête «Insertion professionnelle des lauréats de l’enseignement supérieur»

Plus des deux tiers (69,4%) des diplômés de l’enseignement supérieur, toutes composantes confondues, sont en situation d’emploi, quatre ans après avoir obtenu leur diplôme. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée sur l’insertion professionnelle des lauréats de l’enseignement supérieur dont les résultats ont été présentés mercredi par l’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (INE-CSEFRS). Cette étude (concernant un échantillon de 9.899 lauréats de la promotion 2014, interrogés de manière rétrospective en 2018) indique en effet que 13,3% sont à la recherche d’emploi (chômage), 9,4% sont en situation de reprise ou de poursuite d’études et 7,9% sont inactifs et ne suivent ni études ni formation.

82,6% des lauréats en situation d’activité

Selon l’étude, les diplômés de l’enseignement supérieur participent fortement au marché du travail. D’ailleurs, près de 82,6% des lauréats ont déclaré être en situation d’activité. «Ce taux varie selon le genre, le diplôme et la composante d’enseignement supérieur. Il est relativement plus élevé parmi les hommes (89,0%) que les femmes (76%) et parmi les diplômés des établissements ne relevant pas des universités (96,7%) que les diplômés des autres composantes», lit-on dans le document.

Plus de 57,6% embauchés par les PME

L’étude montre que le secteur privé formel est le plus grand pourvoyeur de postes d’emploi pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, quatre ans après l’obtention de leur diplôme. En effet, près des deux tiers des diplômés (64,8%) sont employés par ce secteur. «Le reste des postes est assuré principalement par l’État (33,1%, y compris les entreprises publiques et semipubliques), l’auto-emploi qui marque sa présence par l’emploi de 2,3% de l’ensemble des postes occupés par ces diplômés. Le secteur informel ne contribue à l’emploi des jeunes diplômés que par une faible proportion ne dépassant pas 1,5% de postes», indique l’étude. Et d’ajouter que le secteur privé formel profite plus aux diplômés de l’enseignement supérieur privé (87,2%) et à ceux de la formation professionnelle post-bac (81,3%).

L’enquête révèle que ce sont les petites et moyennes entreprises qui insèrent le plus souvent les diplômés de l’enseignement supérieur (hors secteur public). En effet, plus de 57,6% d’entre eux ont été employés dans les petites entreprises (moins de 50 salariés) et 21,4% dans des moyennes entreprises (de 50 à 199 salariés). Par ailleurs, l’enquête démontre également la contribution prédominante des petites entreprises à l’emploi des jeunes diplômés des établissements universitaires publics à accès ouvert (71,6%) et ceux issus de l’enseignement supérieur privé (67,2%) et dans une moindre mesure les diplômés de la formation professionnelle postbac (52,4%). «En revanche, ce sont les moyennes et grandes entreprises qui offrent le plus de débouchés aux diplômés des établissements ne relevant pas des universités et ceux des établissements universitaires publics à accès régulé. Ces entreprises concentrent 81,6% et 53,5% respectivement de ces deux catégories de diplômés quatre ans après l’obtention de leur diplôme en 2014», note la même source.

Près de 83% titulaires d’une licence fondamentale ou des techniciens spécialisés au chômage

L’analyse du profil des chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur quatre ans après leur sortie des établissements de formation révèle que plus de la moitié (58,3%) des chômeurs sont des femmes et plus de huit chômeurs sur dix (82,8%) sont âgés de 25 à 29 ans. Selon l’étude, près de 83% des diplômés chômeurs sont titulaires d’une licence fondamentale ou des techniciens spécialisés. Aussi, près de huit chômeurs sur dix (79,7%) sont au chômage depuis au moins une année. En ce qui concerne les causes du chômage, l’étude montre que près des deux tiers (65,4%) se sont retrouvés au chômage à cause du manque d’offres d’emploi. La même source note l’existence de quatre principaux profils des chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur, à savoir professionnel postbac (techniciens spécialisés), le profil des chômeurs diplômés des établissements universitaires publics à accès ouvert, le profil des chômeurs diplômés des établissements universitaires publics à accès régulé et ceux de l’enseignement supérieur privé et le profil des chômeurs diplômés des établissements ne relevant pas des universités.

76,7% des diplômés exercent dans le privé avec un CDI

En termes des données relatives aux contrats de travail, l’étude ressort que plus des trois quarts (76,7%) des diplômés en situation d’emploi quatre ans après l’obtention de leur diplôme exercent soit dans le secteur privé avec contrat de travail à durée indéterminée (54,1%), soit dans le secteur public (fonctionnaires) (18,8%). Les femmes sont plus souvent concernées par le travail dans le secteur privé en CDI que les hommes, avec respectivement 57,5% et 51,5%. À l’opposé, le secteur public demeure le débouché privilégié des hommes, avec 21,5% contre 15,4% pour les femmes. Cependant, les diplômés qui exercent sans contrat de travail représentent 12,9% des diplômés. Le contrat de travail à durée indéterminée profite plus aux diplômés de l’enseignement supérieur privé, particulièrement ceux titulaires d’un Master (95,5%) et ceux titulaires d’une licence (87,3%). En revanche, le recours à ce type de contrat de travail est moins fréquent chez les diplômés des établissements universitaires publics, particulièrement parmi les titulaires d’un doctorat (23,9%), les titulaires d’une licence fondamentale (37,4%) et les titulaires d’un Master de recherche (41,8%).

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Enquête : Une première de son genre au Maroc

Notons que l’enquête nationale de l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur est la première de son genre au Maroc. Elle propose une évaluation longitudinale de l’intégration des lauréats des universités, des établissements de la formation des cadres, de la formation professionnelle post-baccalauréat et de l’enseignement supérieur privé au marché du travail. L’enquête concerne 9.899 lauréats de la promotion 2014 et qui sont interrogés de manière rétrospective en 2018. Cet échantillon a été défini par l’INE sur la base de la liste exhaustive des lauréats de l’enseignement supérieur selon une technique de stratification à allocations proportionnelles de manière à assurer une représentativité selon les composantes, le type de diplôme et le domaine d’études.

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