Des médecins militaires issus de différentes composantes et unités des Forces Armées Royales sensibilisés à cette maladie émergente
Médecine. Le dispositif national de contrôle et de prévention contre les différentes souches du virus provoquant la maladie de la variole du singe renforcé. L’Inspection du service de santé militaire des Forces Armées Royales s’implique dans l’effort de sensibilisation.
Les détails.
La situation reste très stable et aucun signe d’inquiétude n’est apparu sur le plan épidémiologique mais il ne faut pas baisser la garde concernant le virus de la variole du singe. C’est ce qui pousse les FAR à s’impliquer dans l’effort national de prévention et de lutte. Dans le cadre du renforcement du dispositif national de lutte contre la variole du singe (MPOX), l’Inspection du service de santé militaire des Forces Armées Royales a organisé, via la technologie des téléconférences, le lundi 19 août 2024, une séance de sensibilisation aux symptômes cliniques de la variole du singe ainsi que les mesures préventives pour éviter l’infection sans oublier les moyens à déployer en cas de déclaration d’un cas suspect ou potentiel d’infection. Cette séance de sensibilisation a connu la présence de médecins militaires issus de différentes composantes et unités des Forces Armées Royales, et s’est conclue par la présentation des recommandations pratiques nécessaires au maintien du haut niveau de vigilance des cadres de santé militaire. L’apport des FAR dans la situation d’urgence sanitaire est très important. Ce fut le cas lors de la pandémie du coronavirus en 2020.
A l’époque, le Souverain, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales (FAR), avait donné ses Hautes Instructions aux FAR, à la Gendarmerie Royale, et à l’Inspection du service de santé militaire des FAR, afin que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile à la délicate mission de lutte contre la pandémie de Covid-19. En outre, et afin de pallier certaines insuffisances constatées concernant cette pandémie et faciliter la transmission et l’échange d’informations entre les différents services concernés, Sa Majesté le Roi avait donné ses Très Hautes instructions à l’effet de déployer des moyens de médecine militaire en renforcement des structures médicales dédiées à la gestion de cette pandémie, sous forme de personnel médical et paramédical des FAR.
Conformément aux Hautes Instructions Royales, les services sociaux des FAR et de la gendarmerie royale étaient également mobilisés dans le cadre de cette opération. C’est dire combien l’implication et la contribution des forces armées dans les situations d’urgence sanitaire réelle ou potentielle, peuvent être déterminantes. L’organisation de l’événement par l’Inspection du service de santé militaire des FAR au sujet du MPOX intervient quelques jours seulement après l’annonce d’une réunion tenue par le ministre de la santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, avec le comité scientifique consacrée à l’examen de l’évolution de la situation épidémiologique de la variole du singe aux niveaux national et international.
Mesures proactives
Cette réunion s’inscrit dans le cadre des mesures proactives et des efforts continus déployés par le Royaume, en exécution des Hautes Directives Royales, pour suivre et évaluer la situation épidémiologique, indique le ministère de la santé et de la protection sociale dans un communiqué. Il a été procédé, au cours de cette rencontre, à l’examen et l’évaluation de l’efficacité du système de vigilance et de surveillance épidémiologique adopté dans le Royaume, a fait savoir le ministère, relevant que ce système a prouvé son efficacité dans la détection précoce des cas importés et assure une intervention immédiate et efficace.
Lors de cette rencontre, M. Ait Taleb a souligné la nécessité de poursuivre les efforts visant à renforcer ce système, conformément aux recommandations émises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans ce cadre, le protocole de traitement approuvé pour lutter contre la variole du singe a été examiné en mettant l’accent sur la nécessité de respecter les traitements prescrits et de mettre à disposition les fournitures médicales nécessaires afin de garantir le traitement des cas potentiels selon les normes de sécurité sanitaire les plus élevées. Le comité scientifique a, en outre, salué le «succès» du protocole de traitement adopté actuellement au Maroc, qui a, selon le ministère, contribué au traitement des cas identifiés sans enregistrer de complications sanitaires graves.
Lors de cette réunion, l’accent a également été mis sur l’importance d’intensifier les efforts de sensibilisation au profit de tous les citoyens, hommes et femmes, à travers des conseils médicaux préventifs nécessaires pour lutter contre la propagation de l’infection. Dans cette optique, le ministre a appelé à la nécessité de renforcer les canaux de communication avec tous les acteurs du secteur de la santé en vue d’assurer la continuité d’une coordination efficace et une réponse immédiate à toute évolution possible de la situation épidémiologique. Par ailleurs, le responsable gouvernemental a fait part de l’engagement de son département à continuer de travailler et coordonner avec les différents instances et partenaires nationaux et internationaux, afin de garantir la protection de la santé publique et de lutter contre la propagation de cette épidémie.
Le ministère de la santé et de la protection sociale réitère son appel à tous les citoyens à faire preuve d’un esprit de responsabilité et de vigilance, à adhérer aux directives sanitaires approuvées et à suivre la situation en consultant les sources d’information officielles. A noter enfin qu’aucun cas de la variole du singe n’a été détecté au Maroc, selon une source autorisée au ministère de la santé et de la protection sociale. «Nous suivons de plus près l’évolution de la situation épidémiologique à l’échelle internationale», avait affirmé la même source. Le plan national proactif, élaboré et activé depuis juin 2022, avait permis de détecter 5 cas jusqu’au mois de mars 2024, dont la plupart étaient importés et n’ont pas entraîné d’infection parmi les personnes en contact.
OMS
Riposte
Les épidémies de mpox en RDC et dans les pays voisins « peuvent être maîtrisées et stoppées », mais un financement de quelque 121 millions d’euros sera nécessaire pour soutenir la riposte internationale ces six prochains mois, a indiqué lundi l’OMS. Le plan stratégique mondial de préparation et de riposte au mpox, lancé par l’OMS, couvre la période allant de septembre 2024 à février 2025, selon un communiqué. Il prévoit que 135 millions de dollars (121 millions d’euros) vont être requis pour financer la riposte internationale, incluant, entre autres l’OMS, les États membres et les partenaires dont les centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). L’OMS lancera prochainement son appel de fonds pour préciser ses besoins. Elle a débloqué, en attendant, environ 1,5 million de dollars de son fonds de réserve pour les situations d’urgence. Les épidémies de mpox en République démocratique du Congo et dans les pays voisins peuvent être « maîtrisées et stoppées», a assuré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans le communiqué. «Cette recrudescence est portée par deux épidémies distinctes – dans différentes parties du pays – de deux souches, ou clades, du virus responsable du mpox», a-t-il expliqué, soulignant que la rapide propagation du clade 1b est la principale raison pour laquelle j’ai décidé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. Le mpox, auparavant connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains par contact physique. Elle provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.