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Prévention du suicide: Sourire de Reda appelle à la création d’un Observatoire national

Campagne annuelle : Engagée depuis des années dans la lutte contre le suicide chez les jeunes au Maroc, Sourire de Reda a lancé sa campagne annuelle. L’association invite tous les acteurs institutionnels, professionnels et de la société civile à travailler en réseau pour lutter contre ce phénomène.

A l’occasion de la journée nationale dédiée à la prévention du suicide des jeunes, Sourire de Reda a lancé le 31 janvier 2023 à Casablanca sa campagne annuelle. A cet effet, l’association a tenu une conférence de presse sur le thème «Prévention du suicide : tous mobilisés». L’association s’est adressée aux médias aux côtés des acteurs de la santé publique en présence du Dr Omar Douram, spécialiste en santé publique, Service de la santé mentale au sein du ministère de la santé, et le Pr Mohamed Agoub, chef du Service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd et président de la Ligue pour la santé mentale. Dr Bouram a présenté l’engagement du ministère de la santé pour la mise en place de la stratégie nationale de prévention du suicide au Maroc, ainsi que les actions qui accompagneront sa mise en œuvre.

Cette mobilisation institutionnelle s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à « promouvoir, coordonner et soutenir des plans d’action et des programmes intersectoriels de prévention des comportements suicidaires aux niveaux national, régional et local.» Et cela en établissant «des partenariats avec de multiples secteurs publics, tels que la santé, l’éducation, l’emploi, la justice, les ménages et la protection sociale, et d’autres secteurs, notamment privés. Il est à noter que l’objectif global d’une stratégie nationale de prévention du suicide est de promouvoir, coordonner et soutenir des plans d’action et des programmes intersectoriels de prévention des comportements suicidaires aux niveaux national, régional et local.

Pour sa part, Meryeme Bouzidi Laraki, présidente et fondatrice de Sourire de Reda, s’est félicitée de cette prise en compte au plus haut niveau institutionnel : « Lorsque nous avons commencé à nous mobiliser sur la problématique de la souffrance des jeunes et de la prévention du risque suicidaire, nous étions seuls. Aujourd’hui, que de chemin parcouru! Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience de la société et des pouvoirs publics en particulier. La mise en place d’une véritable stratégie nationale pour répondre à ce que l’OMS qualifie d’état d’urgence mondial est une étape majeure de ce combat qui doit être l’affaire de tous», a-t-elle souligné.

Par ailleurs, Sourire de Reda appelle à la création d’un Observatoire national de prévention du suicide. Cet organisme sera chargé d’harmoniser la collecte de données sur le suicide et les tentatives de suicide au Maroc. Il serait ainsi le garant de la fiabilité, de la validité et de la disponibilité publique des données à l’échelle du pays, permettant de définir des plans d’action ciblés et de mesurer l’efficacité des actions menées à l’échelle nationale. L’expérience capitalisée par Sourire de Reda, après 13 ans d’activité, confirme la nécessité d’une approche multisectorielle de prévention du suicide. Le dispositif, tel que recommandé par l’OMS, doit s’inscrire dans le cadre d’une approche intégrée et complémentaire.

Certains des maillons d’intervention sont déjà actifs au Maroc mais doivent être renforcés et massifiés dans toutes les villes et régions, tandis que d’autres sont en phase de réflexion ou de projet en partenariat avec les instances concernées. L’association insiste sur le rôle des «sentinelles», ces acteurs à même d’identifier des personnes en risque suicidaire. Il peut ainsi s’agir du personnel de la santé comme de l’éducation, des forces publiques, policiers, pompiers, magistrats, des travailleurs associatifs et sociaux, des représentants religieux ou, en entreprise, des responsables RH. Cette mobilisation de toutes les parties prenantes vise à offrir aux jeunes en souffrance des relais de proximité dans leur environnement immédiat, aussi bien en milieu urbain que rural, confirmant que la problématique de soutien aux jeunes en souffrance est bien «l’affaire de tous».

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