Société

Prison pour Ghoulam

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Le dénommé Rachid Ghoulam, qui a été interpellé le 25 mars en flagrant délit d’adultère à El Jadida, vient d’écoper d’un mois de prison ferme, ainsi que d’une amende de 1000 DH, avec sa complice qui répond au nom d’Asmaâ Rkik. Le verdict, rendu dans la nuit de vendredi à samedi par le tribunal de première instance d’El Jadida, vient confirmer l’accusation portée contre le prévenu, surnommé le «rossignol» de l’association islamiste «Al Adl Wal Ihssane», soit l’incitation à la débauche. Sa complice, elle, était poursuivie pour incitation à la débauche et participation.
Ces accusations, faut-il le rappeler, avaient suscité de vives protestations au sein de l’association de Cheïkh Yassine. Mercredi dernier, lors de la première comparution de Rachid Ghoulam, des centaines de membres de cette association ont manifesté devant le tribunal pour contester un «procès monté de toutes pièces». Cette levée de boucliers, qui a mobilisé plusieurs avocats adlistes pour défendre le prévenu, était précédée d’une sortie (officielle) de l’association interdite pour crier à un complot policier.
Selon la version avancée par la Jamaâ, le prévenu, qui est responsable de la troupe artistique «Talal El Fath», aurait d’abord été «arrêté à Casablanca par des éléments de la police» qui l’auraient conduit par la suite dans une forêt avant de l’emmener à El Jadida pour lui attribuer le délit en question. Une version en contradiction avec les aveux mêmes faits par le prévenu lors de son interpellation, dimanche 25 mars au soir, dans la maison d’une entremetteuse, située au quartier « El Berkaoui », connu de la population jdidie pour être un lieu malfamé. Une source policière a indiqué que Rachid Ghoulam, qui occupe le poste de «Naquib Chouâba» au sein de l’association islamiste, avait reconnu, au tout début de son arrestation, avoir été un fidèle habitué du quartier «El Berkaoui», avant de revenir sur ses aveux pour s’estimer «victime d’un enlèvement à Casablanca».
Ce chanteur de 25 ans avait également présumé avoir été victime de torture lors de son interrogatoire. Une allégation qui a été infirmée par une expertise médicale, ordonnée par le juge d’instruction d’El Jadida. Selon les résultats de cette expertise, le prévenu ne présentait aucune trace de torture. Et ce n’est pas tout. Une source policière, qui a affirmé ne pas avoir été au courant de l’appartenance du prévenu à l’association interdite au moment de son arrestation, n’est pas à court d’argument.
Si M. Ghoulam prétend avoir été «conduit de force à El Jadida», «que dire alors de sa voiture trouvée également à El Jadida et dont il avait les clés au moment de son arrestation?», s’interroge la même source. Mais voilà, ce n’est pas de cette oreille que l’association de Cheïkh Yassin entend ces arguments. Pour cette association, le procès contre M. Ghoulam s’inscrirait dans le cadre d’une prétendue campagne qui serait menée par l’Etat contre la «Jamaâ». 

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