Société

Procès de l’infirmière ayant euthanasié des patientes

D’après Françoise Navez, infirmière jugée aux assises du Hainaut pour deux assassinats et une tentative d’assassinat par administration d’insuline à trois de ses patientes du home «Les Amarantes», à Gerpinnes, de novembre 2006 à février 2007, son intention n’était pas  de mettre fin aux jours des patientes mais de les faire admettre en milieu hospitalier. Interrogée par le président Olivier Delmarche, l’accusée, qui a reconnu avoir empoisonné deux patientes et tenté d’empoisonner une troisième, a précisé que c’est la détresse physique et morale des victimes qui l’avait amenée à injecter une dose d’insuline, afin, d’alléger leurs souffrances. «Je n’ai pas mesuré l’ampleur de l’acte posé», a précisé Françoise Navez.
L’empoisonnement de Marcelle George, le 4 novembre 2006, a été commis par l’accusée, 25 jours après son engagement dans le home. Pour Julia Tricot et Yvette Vandemergele, décédées toutes deux le 28 février 2008, l’infirmière ne les avait en charge que depuis dix jours, lorsqu’elle leur a injecté l’insuline. L’accusée, qui a une carrière de 25 ans derrière elle en tant qu’infirmière diplômée, aurait été la cible de suspicions, non établies cependant, de plusieurs employeurs précédents: lacération de vêtements, vols, destruction de matériel. Le 25 février 2007, Julia Tricot, une pensionnaire du home âgée de 81 ans, avait été admise à l’hôpital civil de Charleroi pour une hyperglycémie, soit un taux de sucre dans le sang anormalement élevé, qui avait entraîné son décès les jours suivants. La victime, atteinte d’Alzheimer, grabataire, subcomateuse et incontinente, aurait été incapable de s’auto-administrer un quelconque produit. L’urgentiste avait alors fait le lien avec le cas d’une autre pensionnaire du même home, celui de Marcelle Georges, admise dans la nuit du 4 au 5 novembre 2006 à Vésale, dans les mêmes circonstances et pour des symptômes identiques. La dose d’insuline lui aurait été fatale si la victime n’avait été rapidement prise en charge par le  SMUR. L’infirmière, Françoise Navez, avait été rapidement soupçonnée mais niait les faits, attribuant la faute à un veilleur de nuit, bien vite innocenté.

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