La réforme de la protection sociale est sur de bons rails.
La Chambre des représentants a approuvé lundi en séance plénière, à l’unanimité, le projet de loi-cadre n°09.21 relatif à la protection sociale, en présence du ministre de l’economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun. Le ministre a rappelé que l’objectif de ce projet de loi-cadre est d’améliorer l’impact direct de cette protection sociale sur les citoyens à même de réduire la pauvreté et la vulnérabilité, ainsi que de soutenir le pouvoir d’achat des familles. M. Benchaâboun a rappelé que près de 22 millions de Marocains, dont 11 millions de Ramedistes et 11 millions de professionnels, commerçants, agriculteurs, artisans traditionnels et de personnes exerçant une activité libérale, bénéficieront d’une assurance-maladie obligatoire (AMO) avec les mêmes services et paniers de soins dont bénéficient actuellement les travailleurs du secteur privé.
L’Etat supportera les droits d’affiliation des 11 millions de Ramedistes, appartenant aux catégories vulnérables et pauvres, pour une enveloppe annuelle d’environ 9 milliards de dirhams, soit une augmentation annuelle de 7 MMDH par rapport aux dépenses liées à l’achat de médicaments dans le cadre du système actuel de Ramed, a fait savoir le ministre. Ce dernier a également indiqué que le Maroc est sur le point de mettre en place un projet sociétal d’une nature inédite, nécessitant la mobilisation de près de 51 milliards DH annuellement, la modification d’un certain nombre de textes législatifs et réglementaires en vigueur et d’en élaborer d’autres. Parmi les autres mesures importantes figure le lancement d’un ensemble de réformes structurelles pour la réhabilitation du système de santé, ainsi que la réforme du système de compensation afin de remédier aux déséquilibres au niveau du ciblage des catégories éligibles au soutien parallèlement à la mise en œuvre du registre social unifié. Comme l’a signalé le ministre, le succès de ce chantier d’envergure nécessite la mobilisation et l’implication de tous les acteurs, y compris le citoyen. Ce projet permettra ainsi de diminuer le gap entre l’actuel régime de la protection sociale et les normes adoptées à l’échelle internationale en la matière.
La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a démontré l’urgente nécessité d’accélérer la réalisation en vue de réussir la transition vers des solutions structurelles aux dysfonctionnements dont souffrent certaines catégories et zones. Ainsi, l’amélioration de la protection sociale repose essentiellement sur la concrétisation de la sécurité sociale, la promotion de la cohésion et la justice sociales, la structuration du marché de travail ainsi que la lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion dans la perspective de permettre à l’Etat de faire face aux éventuelles crises économiques et sociales.