Le Collège national des médecins du travail (CONAMET) a tenu ses deuxièmes journées, ce week-end à Casablanca, sous le thème «Secours et soins d’urgence en milieu du travail». Lors des travaux de cette manifestation, les responsables du collège ont insisté sur l’impératif de mettre en place une structure médicale capable de prodiguer les premiers soins secouristes aux accidentés sur les lieux de travail, avant leur transfert dans les centres médicaux de proximité. Dans ce sens, le Collège des médecins du travail s’est dit prêt à participer à une campagne de sensibilisation des travailleurs aux dangers auxquels ils sont confrontés quotidiennement et fournir des conseils médicaux aux chefs d’entreprise. Pour sa part, le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadiallah, a indiqué, dans une allocution, lue en son nom par un responsable du ministère, que la médecine du travail fait l’objet de critiques, qui portent essentiellement sur la couverture partielle de l’obligation légale, l’insuffisance du nombre de médecins diplômés du travail et l’absence de services inter-entreprises. Et d’ajouter que le nombre des accidents de travail, déclarés annuellement par les assurances, serait de 200 par jour, dont 30% d’accidents graves, a souligné le ministre, estimant que le dispositif législatif et réglementaire régissant la santé et la sécurité du travail, ancien et inadapté, est axé sur le curatif, au détriment du préventif. De son côté, le professeur Houcine Louardi, chef des services des urgences du CHU Ibn Rochd, a proposé que la prise en charge médicale par l’entreprise soit écrite et l’application du volet médical du code du travail soit contrôlée sur les lieux de travail. Il a aussi proposé l’élaboration d’un programme d’évaluation impliquant tous les partenaires dans les secteurs public et privé.