Le Forum des Alternatives Maroc (FMAS) vient de lancer un appel à consultation pour l’élaboration d’une étude nationale qui passera au crible les droits des jeunes marocains.
Une étude nationale sur la jeunesse au Maroc sera prochainement élaborée en vue d’analyser la situation actuelle des droits des jeunes marocains. C’est ainsi que le Forum des Alternatives Maroc (FMAS) vient de lancer un appel à consultation et ce dans le cadre du projet «Pour la promotion et la protection des droits des jeunes au Maroc» mené par le FMAS, avec l’appui du Danish Institute for Humain Rights dans le cadre du programme « Danish Arab Partnership».
Ainsi, le consultant devra réaliser une étude analytique de la situation des droits de l’Homme liés aux jeunes au Maroc. En outre, il devra réaliser une synthèse des études récentes établies par les différentes institutions nationales, organisations internationales, notamment le HCP, le CESE, le CNDH, l’Unicef… En vue d’établir cette étude, les différentes politiques nationales visant à améliorer la situation des jeunes au Maroc devront faire l’objet d’une analyse. Il est aussi prévu une analyse des initiatives et des dynamiques associatives ainsi qu’un diagnostic de l’efficacité des instances consultatives de la jeunesse.
Des propositions et recommandations pour la promotion et la protection des droits des jeunes seront émises en mettant l’accent sur la liberté d’expression, l’accès au travail décent et le mariage précoce. Le mariage précoce continue de prendre des proportions alarmantes au Maroc. Pour la population âgée de 18 ans et plus, 19,5% des femmes ont conclu leur premier mariage avant l’âge de 18 ans contre seulement 1,5% pour les hommes, soit 13 fois plus. Cela dit, ce taux moyen cache d’importantes inégalités entre les femmes si l’on tient compte de trois critères: le milieu de résidence, les quintiles de dépenses et la région de résidence. En milieu urbain, le taux de mariage précoce atteint 15,2% alors qu’il est de l’ordre de 27,4% en milieu rural, soit un dépassement de presque 80%. C’est ce qu’avait révélé l’Observatoire national du développement humain (ONDH) dans son étude sur «les discriminations intersectionnelles des femmes au Maroc».